Colombie: le gouvernement hausse le ton contre les FARC

Le président colombien Juan Manuel Santos a menacé les FARC de rompre les pourparlers de paix. Le gouvernement accuse les guérilleros d'avoir commis un acte de sabotage dans la ville de Buenaventura, dans l'ouest de la Colombie. Le président se rend sur place ce mercredi 30 juillet.

Juan Manuel Santos a accusé, mardi 29 juillet, les FARC d’avoir fait exploser un pylône électrique, provoquant l'arrêt de l'alimentation du port de Buenaventura, le principal port de la côte Pacifique, laissant 450 000 habitants sans courant.

« S'ils continuent comme ça, s'ils jouent avec le feu, le processus de paix peut s'arrêter », a déclaré Juan Manuel Santos, visiblement exaspéré par cet acte de sabotage.

Dimanche dernier, un aqueduc a également été endommagé par une charge explosive, privant 16 000 habitants d'une zone rurale d'eau potable pendant une journée.

Les FARC accusées

Pour l'instant, les FARC n'ont pas revendiqué ces attaques, mais pour les autorités colombiennes, il n'y a pas de doute, c'est bien la guérilla marxiste qui en est responsable.

Les guérilleros sont également pointés du doigt par l'organisation Human Rights Watch. L'ONG les a accusés ce mercredi d'avoir commis de graves violations de droits de l’homme, y compris 12 assassinats, dans la cité balnéaire de Tumaco.

Âpres négociations

Selon des observateurs colombiens, l'objectif des FARC est de maintenir la pression sur le gouvernement pour qu'il cède à leurs principales revendications, à savoir une amnistie et la tenue d'une assemblée constituante.

La guérilla et le gouvernement sont actuellement en train de négocier à la Havane pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus d'un siècle.

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