Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
Douze militaires américains sont désormais interdits d’entrée sur le territoire russe. Selon Moscou, ils sont coupables d’actes de torture et de mauvais traitements dans les prisons de Guantanamo à Cuba, et Abou Ghraïb en Irak.
Cette douzaine vient rallonger une première liste dite « Guantanamo », de 18 noms, établie l’année dernière en réponse à la liste « Magnitski » américaine. Cette dernière barre l’entrée aux États-Unis à des fonctionnaires qui sont impliqués dans l'affaire Sergueï Magnitski. Ce juriste avait trouvé la mort dans une prison moscovite, dans des conditions particulièrement troubles.
Représailles asymétriques
La riposte de Moscou n’arrive que maintenant, alors que la crise ukrainienne a pris de nouvelles dimensions après le crash de l’avion de ligne malaisien. Elle advient aussi après que les États-Unis ont étendu leurs sanctions à des compagnies d’État, notamment le géant pétrolier Rosneft.
La réponse paraît surtout asymétrique par rapport aux sanctions occidentales qui ont d’ores et déjà des effets sur l’économie de la Russie.