Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
John Kerry a expliqué que, même si des divergences importantes continuent d’exister, suffisamment de progrès ont été faits au cours des six derniers mois pour justifier de continuer de discuter dans l’espoir de parvenir à un accord final. Parmi les acquis : la réduction de la production de plutonium au réacteur à eau lourde d’Arak (elle passerait de neuf-dix kilos par an à un kilo), ainsi que l’augmentation des inspections des sites nucléaires iraniens.
Enrichissement de l'uranium
Mais il reste les sujets difficiles tels que la capacité à enrichir l’uranium qui, poussé à un niveau élevé, peut être utilisé dans la fabrication d’une bombe. La durée pendant laquelle l’Iran serait tenu de respecter un éventuel accord reste aussi en débat. Les occidentaux parlent de vingt ans, les iraniens de quelques années seulement.
John Kerry n’en estime pas moins que ne pas continuer de négocier serait priver les Etats-Unis et leurs partenaires de la possibilité d'atteindre leurs objectifs de façon pacifique. Au cours des quatre prochains mois, Washington va débloquer un peu moins de trois milliards de dollars d’avoirs iraniens gelés. En contrepartie, l’Iran devrait convertir une partie de son uranium enrichi à 20 % en combustible.