Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a été reçu dimanche par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et a longuement discuté avec son nouvel homologue égyptien Sameh Choukri. Les deux chefs de diplomatie se connaissent bien. Choukri était ambassadeur d’Egypte à Washington quand Kerry était chef de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
La visite de John Kerry marque le début d’un réchauffement des relations américano-égyptiennes qui s’étaient détériorées après la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi en juillet.
La visite du secrétaire d’Etat américain a principalement porté sur l’Irak et la Libye et les moyens de coopérer pour faire face « aux dangers qu’encoure la région du fait de l’extrémisme et du terrorisme ».
Kerry et Choukri ont reconnu l’existence de divergences entre Washington et Le Caire, mais ont indiqué que les deux pays œuvraient pour relancer leur coopération stratégique.
Kerry a aussi indiqué qu’il était personnellement intervenu pour débloquer dix hélicoptères Apache destinés à l’Egypte. Interrogé sur les condamnations à mort de Frères musulmans et l’emprisonnement de journalistes d’al-Jazira, John Kerry a éludé la question et s’est contenté d’indiquer qu’il avait abordé le thème des droits de l’homme et de la justice avec le président Sissi.
Les Etats-Unis ont débloqué près de 900 millions de dollars d’aide militaire et économique à l’Egyte au cours des derniers jours.