Les Etats-Unis veulent un gouvernement d'union nationale en Irak

Le secrétaire d'État américain John Kerry a quitté Washington samedi, pour une tournée diplomatique qui le mènera en Jordanie, en Belgique et en France. Il espère que ses consultations lui permettront de trouver une solution politique au problème irakien, et souhaite notamment convaincre le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de former un gouvernement d'union nationale. Car les États-Unis l'ont réaffirmé, par la voix de Barack Obama : la crise irakienne ne pourra être résolue militairement.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Son voyage durera une semaine. Du 22 au 27 juin, le secrétaire d'État américain John Kerry est attendu en Jordanie, en Belgique ainsi qu'en France, pour mener des consultations avec ses partenaires et ses alliés.

Selon le département d’État américain, John Kerry doit s’entretenir avec son homologue jordanien Nasser Judeh des « défis que pose la sécurité au Moyen-Orient ». Mardi, le secrétaire d’État américain sera à Bruxelles pour une réunion ministérielle de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) où l’accent sera plutôt mis sur l’Ukraine. Puis, il se rendra à Paris pour des entretiens avec « des partenaires régionaux et des alliés du Golfe sur les défis sécuritaires, notamment en Irak et en Syrie ».

Au cours de ces différentes rencontres, John Kerry discutera des moyens de ramener la sécurité et la stabilité en Irak, et en particulier des manières de convaincre le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de former un gouvernement d’unité nationale. Il s'agit là, Barack Obama l'a répété, de la condition sine qua non pour obtenir une aide américaine : « Ce qu’il faut voir maintenant, c’est si les dirigeants irakiens peuvent surmonter les divergences entre communautés et accepter de faire des compromis, a déclaré le président américain dans une interview à la chaîne de télévision CNN. S’ils ne le peuvent pas, il n’y aura pas de solution militaire au problème ».

Si Nouri Al-Maliki ne forme pas un gouvernement incluant sunnites, chiites, kurdes et chrétiens, il ne devra donc pas s’attendre au soutien militaire de Washington : Barack Obama l'a fait comprendre en affirmant que « ce n’[était] pas la puissance de feu américaine qui pourra[it] maintenir le pays uni ».

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