Ça y est, « la fête commence », titre le quotidien colombien El Tiempo. Ce jeudi 12 juin 2014, la Coupe du monde débute au Brésil, dans le stade Arena Corinthians de São Paulo. À l’approche de la compétition, la ferveur semple prendre le pas sur la contestation, écrit le Washington Post. Exemple, la Une du Correio Braziliense : « Nous sommes tous le Brésil ! » « Vai ter Copa », il va y avoir une Coupe du monde, titre pour sa part la Folha de São Paulo. Le journal fait allusion au mot d’ordre des mouvements anti-Mondial « Nao vai ter Copa ! », il n’y aura pas de Coupe ! Mais c’est vrai, poursuit le Correio Braziliense, jamais une Coupe du Monde n’a autant divisé un pays. Lorsque la seleção, l’équipe nationale, va entrer sur le terrain ce soir à 22h, si certains vont applaudir, d’autres non. Les derniers pensent que l’on aurait mieux fait d’investir l’argent dans des écoles où des hôpitaux. D’ailleurs, selon la Folha, quatre manifestations anti-Coupe du monde sont déjà prévues aujourd’hui à São Paulo.
Les préparatifs se poursuivent jusqu’à la dernière minute
O Estadao relate que les travaux dans le Stade Itaquerao à Sao Paulo qui accueille jeudi 12 juin 2014 la cérémonie inaugurale et le match d’ouverture se sont terminés seulement la nuit dernière. Hier soir, selon le journal, on pouvait encore entendre des bruits de scies, et des menuisiers étaient en train de fixer les escaliers dans la tribune sud du stade. L’envoyé spécial du journal colombien El Tiempo décrit une ambiance digne d’un « bazar oriental » autour du Stade, avec des vendeurs ambulants qui sillonnent la zone.
L’équipe brésilienne favorite
Selon O Estadão, c’est bien sûr l’équipe brésilienne. D’après El Dia, quotidien sportif argentin, son rival le plus sérieux est l’équipe d’Argentine, qui mise sur les talents de Lionel Messi. En tout cas pour le journal péruvien El Comercio, c’est également l’image du Brésil qui en jeu lors de ce Mondial. Et pour qu’aucun mouvement de contestation ne réussisse à ternir cette image, le gouvernement a mobilisé 157 000 policier et militaires, précise le quotidien uruguayen El País.
La défaite d’Eric Cantor pèse sur la réforme de l’immigration
La presse continue à faire des gros titres sur la défaite électorale du leader républicain Eric Cantor. Battu lors d’une primaire par un candidat inconnu du Tea Party, le numéro deux des républicains à la Chambre des représentants a annoncé mercredi 11 juin 2014 sa démission. « Je quitterai mes fonctions de chef de la majorité le 31 juillet », a-t-il déclaré devant la presse, des propos repris dans les colonnes de Politico. Cantor continuera à siéger comme simple représentant jusqu'à la fin de son mandat, c'est-à-dire janvier 2015.
Étonnamment Eric Cantor avait l’air très sûr de lui lors de son annonce, écrit Politico. Le site d’information en ligne revient sur le rôle des médias dans cette affaire. Que ce soient Fox News ou CNN, aucune grande chaîne qui couvre la politique intérieure n’avait prévu ce séisme politique, ils ont raté une des meilleures histoires politiques depuis des décennies. Comme d’autres journaux, le Washington Post ne laissait planer aucun doute sur la victoire d’Eric Cantor, écrit Politico.
Les républicains en tout cas sont toujours sonnés. Oui et ils ont peur, écrit le Washington Post. Peur que la défaite d’Eric Cantor ne ravive la « guerre civile entre le Tea Party et les conservateurs modérée », une guerre que les responsables républicains avaient crue terminée. Selon le New York Times, le parti va inévitablement revoir sa stratégie et se positionner davantage à la droite. Des défenseurs d’une politique plus conservatrice comme Ted Cruz vont se faire de plus en plus entendre. Ils défendent une opposition dure et sans compromis à l’égard du président Obama.
Du coup, il est peu probable qu’un compromis sur la réforme de l’immigration puisse se faire encore cette année, estime le Washington Post. Le problème, c’est que cette position intransigeante sur l’immigration éloigne les républicains des électeurs latinos, estime le député démocrate Joe Garcia dans les colonnes du Miami Herald. « Vous êtes en train de vous éloigner du peuple américain et des élections de 2016 », déclare ce parlementaire à l’adresse des républicains.