A la Une : Mondial J-2 : les employés du métro suspendent leur grève à Sao Paulo

À J-2 du coup d'envoi de la Coupe du monde de football au Brésil les employés du métro ont suspendu leur grève à Sao Paulo. Ce n'est pas pour autant que l'ambiance est à la détente. Puisque les grévistes « font planer la menace de reprendre leur mouvement ce jeudi », titre le journal O Globo. Une nouvelle assemblée générale est prévue demain, mercredi, à 18 h 30, heure locale.

Dans les colonnes du quotidien, le président du syndicat assure pourtant que « cette grève n’a pas vocation de perturber l’ouverture du Mondial jeudi, mais de défendre les grévistes licenciés ». Selon un autre journal brésilien, O Estadao, le mouvement a reçu le soutien de quelques militants venus de l’étranger. Le quotidien cite l’exemple d’un sociologue belge qui s’était joint à la grève. Il tenait une pancarte avec l’inscription : « Solidarité internationale : nous sommes tous des employés du métro ! »

Un autre mouvement social au Brésil a également suspendu ses actions

Il s’agit du « Mouvement des travailleurs sans toit », dont les membres manifestent depuis des semaines pour revendiquer un habitat décent. D’après O Globo, le gouvernement a cédé hier à la pression des « Sans toits » et annoncé la construction de logements sociaux aux alentours du stade Itaquerao à Sao Paulo. D’après un responsable du mouvement, 4 000 petites maisons seront mises en place.

« Ce succès des " Sans toits " est la preuve que ce mouvement est devenu une force sociale sur laquelle il faut désormais compter dans le pays », analyse le journal Carta Capital. À cause de la spéculation immobilière dans les grands centres urbains, le nombre d’adhérents ne cesse de croitre. Ainsi, les « Sans toits » constituent à présent « la plus grande force de mobilisation sociale du Brésil », selon Carta Capital

Quel regard portent les journaux du reste du continent sur ce qui se passe au Brésil ?

Petit à petit, le foot commence à prendre le dessus. Presque tous les journaux du continent rapportent, non sans enthousiasme, l'arrivée de leurs équipes au Brésil. Et pourtant, les inquiétudes persistent, comme en témoigne un très long article, que je vous recommande vivement. Il est publié par le New York Times et intitulé : « Alors que le Mondial révèle des clivages, le Brésil sur le fil du rasoir ».  

La course à la présidence en Colombie

C'est ce dimanche que les électeurs doivent départager les deux candidats au second tour : Juan Manuel Santos, le président sortant, et son rival, le candidat de la droite, Oscar Ivan Zuluaga. Pour aider les Colombiens à faire leur choix, un dernier débat télévisé a été organisé hier soir. « Et de tous les débats qui se sont déroulés durant cette campagne présidentielle, c'était de loin le plus enflammé », constate El Tiempo. « Trois thèmes clés ont marqué cette confrontation au sommet », poursuit le journal : « la paix, l'économie et l'état des forces armées ».

C'est avant tout sur « l'épineuse question du processus de paix avec la guérilla des Farc que les deux candidats ont exposé leurs différences », estime de son côté El Espectador. Sur ce sujet rien de vraiment neuf : Oscar Ival Zuluaga exige une paix « digne », comme il dit, qui ne laisse pas la place à l'impunité. Juan Manuel Santos, lui, assure que son modèle de paix est justement centré sur la question des victimes du conflit.

La presse a du mal aujourd’hui à évaluer qui des deux candidats a réussi à s'imposer hier soir. Semana constate en tout cas qu'« Oscar Ivan Zuluaga s'est montré beaucoup plus véhément que son adversaire. À tel point qu'il a fini par lancer au président sortant : " de toute façon avec vous, on ne peut pas adopter une attitude respectueuse ", une phrase lancée au plus fort de la tension qui régnait lors de ce débat ». Toujours selon Semana, « le président est resté très zen ». Devant l'agressivité de son adversaire, il lui a répondu avec un sourire : « moi, je respecte les gens dans leurs différences, cela fait partie de mes talents ».

Partager :