Après la loi promulguée en 2012 qui réservait 50 % des places des universités aux élèves des écoles publiques, avec une priorité donnée aux étudiants noirs, métis et indiens, cette loi dite des quotas est un pas supplémentaire des autorités en vue d’une meilleure représentation de la population brésilienne dans son administration.
Un premier pas
Cette loi, qui réserve de facto 20 % des places aux noirs et métis dans les concours de l’administration publique n’est qu’un « début », selon la présidente brésilienne. Pour l’instant, elle limite l’application des quotas à dix ans et ne concerne que les fondations et entreprises publiques fédérales, ainsi que les sociétés d’économie mixte contrôlées par l’Etat, comme par exemple le géant pétrolier Petrobras qui emploie plus de 86.000 personnes.
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« Nous espérons que cette loi servira d’exemple pour l’adoption de mesures similaires dans les autres pouvoirs et organismes fédéraux ainsi que dans des entreprises et organisations privées », a déclaré Dilma Rousseff, une fois la loi promulguée.
Beaucoup à faire
Plus de la moitié de la population du Brésil, qui est l’un des derniers pays à avoir aboli l’esclavage en 1888 est constitué d’Afro-descendants. La représentation de cette frange de la population dans l'administration tarde à se concrétiser. Cette loi dite des quotas est donc un réel progrès, même si, selon certains mouvements afro-brésiliens, il reste encore « beaucoup à faire ».