Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona, età Sao Paulo, Martin Bernard
Après cinq jours d’embouteillages cauchemardesques, la capitale économique brésilienne et ses quelque 4,5 millions d'usagers ont obtenu un sursis. Pressés par une décision de justice qui avait déclaré la grève illégale, les employés du métro de Sao Paulo, réunis en assemblée générale, ont finalement accepté une trêve
La grève est suspendue jusqu'à mercredi, veille du coup d'envoi du Mondial. Mais le syndicat fait peser de nouvelles perturbations pour jeudi, jour du match d'ouverture entre le Brésil et la Croatie. Ces dernières heures furent particulièrement tendues, avec de nouveaux affrontements entre grévistes et forces de l'ordre.
Le message envoyé par les grévistes est clair : il reste désormais moins de 36 heures aux autorités brésiliennes pour tenter de trouver une sortie de crise. Mercredi, en début de soirée, les grévistes se réuniront de nouveau, pour décider s’ils relancent la grève. Un scénario catastrophe pour les autorités brésiliennes. L’accès au stade Arena Corinthians, qui se trouve dans la banlieue de Sao Paulo, où devront se rendre quelques 60 000 supporteurs, serait en effet gravement compromis…
Un milliard de téléspectateurs
Le responsable des transports de l’Etat de Sao Paulo a admis hier soir que des négociations étaient en cours avec la Fifa pour que les portes du stade ouvrent une heure plus tôt. En cas de grêve, les autorités brésiliennes envisagent de mettre en place des moyens de transports supplémentaires. Elles brandissent également la menace de sanctions plus dures à l’encontre des grévistes – près de 60 d’entre eux ont déjà été démis de leurs fonctions.
La pression sur les autorités brésiliennes est énorme. Lors de la cérémonie d’ouverture dans le stade de Sao Paulo, la présidente Dilma Rousseff ainsi que 11 chefs d'Etat et de gouvernement doivent êtres présents. Et près d’un milliard de téléspectateurs la suivront depuis le monde entier.
La présidente Dilma Rousseff qui, pour calmer le jeu, avait promis des logements sociaux aux sans-abris qui avaient dressé un campement près du stade de Sao Paulo depuis un mois.
Par ailleurs, un grave accident s'est produit en fin d'après-midi. Un pylône s'est effondré sur le chantier d'une ligne de transport en commun, causant la mort d'un ouvrier.