Brésil: le climat social se tend encore à une semaine du Mondial

À une semaine du coup d'envoi de la Coupe du monde, la présidente brésilienne multiplie les interventions pour défendre l'organisation de la compétition. Critiqué par de nombreux élus locaux en raison de son coût et de ses retards sur les travaux, le Mondial 2014 est devenu un épineux sujet pour Dilma Rousseff.

Avec notre correspondant à Rio,François Cardona

Partout dans le pays, le climat social se tend. A Sao Paulo, mégalopole de 20 millions d'habitants où le match d'ouverture du Mondial aura lieu, les employés du métro ont décidé de se mettre en grève illimitée pour obtenir une augmentation de salaire. Tout le Brésil bouillonne à la veille de la Coupe du monde. Ces dernières semaines, les grèves de chauffeurs de bus se sont multipliées dans les grandes villes du pays comme Salvador, Rio de Janeiro et Sao Paulo. Sans compter les manifestations régulières de Brésiliens qui protestent contre les quelque dix milliards d'euros investis par le gouvernement dans ce Mondial de foot.

Dilma Rousseff riposte et s'en prend à la Fifa

A ces critiques, la présidente brésilienne a décidé de riposter en attaquant la Fédération internationale de football (Fifa), organisatrice de la compétition. Dilma Rousseff affirme que la Fifa lui avait promis que les stades seraient financés par le secteur privé alors que le gouvernement a été contraint d'y investir de l'argent public pour éviter les retards. Quant à ces investissements, Dilma Rousseff le promet : ils sont pour les Brésiliens et non pour la Coupe du monde.

L'élection présidentielle est en octobre prochain. A sept jours du Mondial, le Brésil est bel et bien entré en campagne électorale.

► A (RE)ECOUTER : Brésil : derniers préparatifs avant le lancement de la Coupe du monde

Partager :