S'il y a un mouvement qui peut vraiment inquiéter le gouvernement brésilien, c'est bien celui des policiers. Il y a un mois à Salvador de Bahia, dans le nord-est du Brésil, les agents civils et militaires ont fait grève pendant deux jours. Conséquence : des dizaines de magasins pillés et trente-neuf personnes ont été tuées. Un chiffre supérieur à la normale, selon le gouvernement local.
Il est hors de question donc pour les autorités de laisser la porte ouverte à d'autres grèves de policiers. Le ministre de la Justice, Jose Eduardo Cardozo a répété, il y a quelques semaines, qu’elles étaient « illégales et inconstitutionnelles ».
Une déclaration qui n'a pas fait peur aux syndicats. La grève de ce mercredi est quasi généralisée. Les agents se mobilisent dans quatorze Etats, dont six qui accueilleront des matches de la Coupe du monde de football. Dans certaines régions, près de deux policiers sur trois pourraient suivre le mouvement.
Les agents fédéraux, qui contrôlent notamment les passeports aux frontières, se mobilisent eux aussi. Une marche de protestation est prévue également aujourd'hui dans les rues de la capitale Brasilia.