Brésil: une grève des policiers à trois semaines du Mondial

A trois semaines du début de la Coupe du monde de football, les policiers civils brésiliens sont en grève ce mercredi 21 mai dans quatorze Etats sur les vingt-sept que compte le pays. Ces agents, chargés des affaires criminelles, revendiquent de meilleurs salaires. Ils comptent bien mettre les autorités sous pression. Depuis quelques semaines, l'atmosphère est à la contestation dans le pays. Plusieurs secteurs du service public se mobilisent pour des avancées sociales et contre les dépenses faramineuses allouées au Mondial.

S'il y a un mouvement qui peut vraiment inquiéter le gouvernement brésilien, c'est bien celui des policiers. Il y a un mois à Salvador de Bahia, dans le nord-est du Brésil, les agents civils et militaires ont fait grève pendant deux jours. Conséquence : des dizaines de magasins pillés et trente-neuf personnes ont été tuées. Un chiffre supérieur à la normale, selon le gouvernement local.

Il est hors de question donc pour les autorités de laisser la porte ouverte à d'autres grèves de policiers. Le ministre de la Justice, Jose Eduardo Cardozo a répété, il y a quelques semaines, qu’elles étaient « illégales et inconstitutionnelles ».

Une déclaration qui n'a pas fait peur aux syndicats. La grève de ce mercredi est quasi généralisée. Les agents se mobilisent dans quatorze Etats, dont six qui accueilleront des matches de la Coupe du monde de football. Dans certaines régions, près de deux policiers sur trois pourraient suivre le mouvement.

Les agents fédéraux, qui contrôlent notamment les passeports aux frontières, se mobilisent eux aussi. Une marche de protestation est prévue également aujourd'hui dans les rues de la capitale Brasilia.

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