A la Une: la course à la présidence en Colombie

« Une course de plus en plus folle », titre Semana. « Bien que le président sortant, Juan Manuel Santos, semble avoir pour l'instant un léger avantage par rapport à son rival de droite, Oscar Ivan Zuluaga, les deux hommes se livrent une bataille au coude-à-coude dans les intentions de vote », poursuit le journal. En effet, le premier sondage depuis le premier tour du scrutin a été publié hier. Il donne 38% à Santos, 37% à son adversaire Zuluage. « Le vote blanc paraît pour l'instant encore une option pour 15% des personnes interrogées. Gagner leur voix, c'est le défi des deux finalistes à la présidence colombienne ». Il leur reste deux semaines, jusqu'au second tour le 15 juin, conclut Semana.

Vers de nouvelles relations entre les Etats-Unis et Cuba?

C'est en tout cas ce que souhaite le président de la Chambre de commerce américaine. Thomas Donohoe appelle à « l'ouverture d'un nouvel effort dans les relations avec La Havane », titre Granma. « Le président de la Chambre de commerce américaine, un lobby qui ne représente pas moins de trois millions d'entreprises, croit qu'il est temps d'éliminer les barrières politiques établies de longue date et de gommer les différences entre nos deux pays », se réjouit l'organe officiel cubain. Granma rapporte aussi que Thomas Donohoe a été reçu par le président cubain, Raul Castro, sans donner pour autant les détails des discussions.

Côté américain, la presse reste étonnamment silencieuse concernant la visite de ce responsable américain à La Havane. Des grands journaux nationaux, seul le Washington Post lui consacre un article, plutôt factuel d'ailleurs. « Thomas Donohoe a appelé le régime castriste à poursuivre son ouverture économique », rapporte le quotidien. Le président de la Chambre de commerce américaine a par ailleurs souligné que les questions des droits de l'homme sont des « sujets sérieux qui doivent être abordés par les deux gouvernements dans le cadre d’un dialogue continu et constructif ». Le Washington Post rappelle aussi que le président de la Chambre de commerce est partisan d'une levée du blocus américain sur Cuba.

L'ancien président équatorien, Jamil Mahuad, condamné à douze ans de prison
 
En Equateur, l'ancien président Jamil Maduad, a été condamné par contumace à douze ans de prison. « La Cour nationale de justice a déclaré coupable Jamil Mahuad de détournement de fonds publics. La peine de douze ans de prison est la peine maximale pour un tel délit », explique El Telegrafo. De son côté, le journal Expresso rappelle les faits qui ont conduit à cette condamnation : « En mars 1999, Jamil Mahuad avait imposé par décret un gel des dépôts dans les banques pour faire face à une crise économique qui a conduit à l'adoption du dollar en Equateur. L'ancien chef d'Etat a ensuite été renversé en 2000 par un grand mouvement de révolte indigène avant de se réfugier aux Etats-Unis où il vit depuis ».

Cette condamnation par contumace intervient deux jours seulement après qu'Interpol a émis un mandat d'arrêt contre Jamil Maduad. C'est une « notice rouge » qui a été émise, ce qui correspond à une demande d'arrestation à des fins d'extradition. Mais, souligne Expresso, cette « notice rouge » n'est pas effective aux Etats-Unis, puisqu'il n'existe pas de traité d'extradition entre Washington et Quito.

Haïti : situation tendue à Lilavois, dans le nord-est de Port-au-Prince

Dans la grande agglomération de Lilavois, au nord-est de Port-au-Prince, des affrontements entre population et forces de l'ordre ont fait un mort ce jeudi et plusieurs blessés. A l'origine de ces troubles : la colère des habitants de Lilavois concernant la route principale qui traverse leur commune. Celle-ci est depuis des décennies dans un état lamentable et se transforme notamment en période de pluies « en océan », expliquent les riverains dans les colonnes du Nouvelliste. Mais les autorités, au courant de la situation, ne réagissent pas. 

Du coup, les habitants ont décidé de bloquer cette route à l'aide de pneus enflammés et d'autres barricades. Alterpresse rapporte qu'une unité spéciale de la police haïtienne a été envoyée sur place pour reprendre le contrôle de la circulation. Les forces de l'ordre ont lancé du gaz lacrymogène. Mais la situation a dégénéré. Et les policiers ont tiré. Selon Le Nouvelliste, les contestataires seront de nouveau mobilisés aujourd'hui, malgré les victimes de la veille.

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