A la Une : les Etats-Unis «piégés» en Afghanistan

 

Barack Obama a annoncé mardi 27 mai 2014 un calendrier précis de retrait des soldats américains d’Afghanistan. Il veut maintenir 9 800 soldats jusqu’en 2015. Ce contingent sera ensuite réduit de moitié durant les mois qui suivront. Après 2016, les derniers soldats restants seront essentiellement chargés de protéger l'ambassade. Commentaire du New York Times : « Pendant des années, le peuple américain a voulu savoir quand allait se terminer la guerre en Afghanistan. Ce sera dans deux ans et demi, a répondu hier le président Barack Obama ».

« Il est légitime de se demander, estime le New York Times, comment une présence militaire, même réduite, puisse contribuer à rendre le pays plus stable alors qu'une présence massive de 100 000 soldats et une guerre qui a duré treize ans ne sont pas parvenues à ce résultat ». Certes, poursuit le journal, le PIB national a pu enregistrer un taux de croissance moyen de 9% depuis 2003, l'espérance de vie a été augmentée de 20 ans à 62 ans. « Mais les Etats-Unis restent piégés en Afghanistan, exposant leurs jeunes hommes et femmes à des risques. Barack Obama avait promis d'en finir avec la guerre. Cette promesse ne sera finalement tenue que lorsqu’il aura pratiquement quitté ses fonctions », c'est-à-dire en 2016.

Des sanctions contre le Venezuela ?

Ce mercredi 28 mai 2014, la Chambre des représentants commence à débattre un projet de loi qui prévoit des sanctions à l’encontre du Venezuela. Dans le collimateur des parlementaires américains se trouvent des responsables officiels vénézuéliens qui « ont commis des violations des droits de l’homme pendant les récentes manifestations », écrit le Miami Herald. Si le texte était adopté, les Etats-Unis pourraient leur refuser des visas et geler leurs actifs sur le sol américain.

Selon le journal, il y a toutefois un débat à Washington sur l’efficacité de telles sanctions. « Certains se feraient un grand plaisir de punir ceux qui prônent chez eux un socialisme du XXIe siècle, mais transfèrent leurs richesses aux Etats-Unis ». D’autres font valoir que ces sanctions seront contre-productives. Le président Nicolas Maduro pourrait les utiliser pour alimenter sa propagande anti-Etats-Unis, en accusant Washington une fois de plus de vouloir déstabiliser le pays. Ceci dit, selon le Miami Herald, il est peu probable que le projet de loi entre en vigueur. Le département d’Etat et la Maison Blanche s’opposent franchement à une telle mesure.

En Colombie, la gauche se mobilise contre le candidat uribiste

Le processus de paix entre le gouvernement et les FARC reste au centre de la campagne électorale pour le second tour. L’ancienne candidate de gauche à la vice-présidence, Aida Abella, accuse dans les colonnes de Semana Oscar Ivan Zuluaga, soutenu par l’ex-président Alvaro Uribe, de « chercher la guerre ». Au lendemain du premier tour dimanche dernier, Zuluaga s’était prononcé en faveur d’une suspension des pourparlers. Pour l’instant, écrit Semana, la gauche (à l’exception du maire de Bogota qui soutient officiellement le président sortant) n’a pas encore fait son choix pour le candidat du second tour. Mais dans cette interview avec Semana, Aida Abella se montre clairement préoccupée par la perspective d’une victoire d’Oscar Ivan Zuluaga à la présidence de la Colombie. Un éditorial du journal El Tiempo rappelle pour sa part ô combien il est nécessaire de continuer les négociations. Mais il faut que les défenseurs de la paix vendent mieux leur produit, estime El Tiempo. Face à eux, les avocats du diable emploient de gros moyens pour démonter le bien-fondé des pourparlers.

Indiens et la police militaire s’affrontent au Brésil

Cela s’est passé hier, mardi 27 mai, à Brasilia. Ils étaient plusieurs centaines, coiffés de plumes, armés d’arcs et de flèches, à protester entre autres sur le toit du Parlement, écrit O Globo. La manifestation a tourné à l’affrontement avec la police militaire quand les Indiens rejoints par d’autres contestataires - des mouvements sociaux - voulaient s’approcher du stade Mané Garrincha. Un policier a été blessé à la jambe par une flèche. Selon O Globo, les Indiens manifestaient contre le racisme de certains parlementaires. Ils leur reprochent d’inciter les grands propriétaires à propager la haine contre les Indiens qui luttent depuis des décennies pour la protection de leurs terres.

Le président de la Chambre de commerce américaine à Cuba

Cette visite passée presque inaperçue dans la presse nord-américaine figure en Une de Granma. Thomas J. Donohue est arrivé le mardi 27 mai à La Havane, relate le journal officiel cubain. Il est accompagné par plusieurs chefs d’entreprise et a déjà rencontré des responsables du gouvernement cubain, dont le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Parilla. Selon Granma, le déplacement du président de la Chambre de commerce américaine (qui milite pour la levée du blocus cubain) s’inscrit dans le cadre du « processus d’actualisation de notre modèle économique ». C’est ainsi que les organes officiels du pays qualifient les réformes économiques entreprises par le président Raul Castro.

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