C’est le candidat du Centre démocratique Oscar Iván Zuluaga, soutenu par l’ancien président Alvaro Uribe, qui est arrivé en tête, avec trois points et demi d’avance sur son rival, le président-candidat Juan Manuel Santos. « Zuluaga a gagné la première bataille », titre El Tiempo. « C’est l’heure du triomphe pour Zuluaga », renchérit Semana qui se demande comment un homme pratiquement inconnu du grand public il y a quelques mois se retrouve aux portes de la présidence.
Le second tour s’annonce tendu
« L’infarctus guette à nouveau », prévient El Tiempo, car la campagne s’annonce très dure entre les deux rivaux. Chacun a déjà commencé à chercher des alliances auprès du Parti conservateur de Marta Lucía Ramirez arrivé en troisième position, du Parti de gauche et de l’Alliance Verte. Géographiquement, Zuluaga a gagné dans le centre, et Santos sur les côtes et en périphérie du pays, fait remarquer El Tiempo. Autre surprise de ce premier tour, le score du Pôle démocratique - Union patriotique de Clara Lopez, le parti de gauche, qui arrive en 4e position avec plus de 15% des suffrages, souligne El Espectador.
Le processus de paix au cœur de la bataille pour le second tour
« Le second tour sera une sorte de référendum sur le processus de paix à Cuba », estime l’éditorialiste d’El Tiempo. Santos a fait de la paix le point central de sa campagne, rappelle-t-elle. « Les Colombiens auront deux options » avait-il déclaré ce dimanche : « entre ceux d’entre nous qui souhaitons la fin de la guerre et ceux qui préfèrent une guerre sans fin ». En revanche, Oscar Iván Zuluaga souhaite redéfinir les conditions du dialogue avec les FARC s’il est élu. Car, poursuit l’éditorialiste, pour l’uribisme que représente Zuluaga, « le processus de paix avec les FARC ressemble plus à une soumission qu’à une négociation comme ce qui se passe avec Santos ».
Au Venezuela, des élections municipales à San Cristobal et à San Diego donnent une large victoire à l’opposition
Il s’agissait d’élire les maires de ces deux municipalités de l’ouest du Venezuela, bastion des manifestations de février dernier, pour remplacer leurs maires destitués Daniel Ceballos et Enzo Scarano emprisonnés pour leur participation présumée aux manifestations contre le gouvernement. Et ce sont leurs épouses respectives qui se sont présentées et « qui ont raflé la victoire », relève El Universal.
Patricia Ceballos à San Cristobal pour la coalition de l’opposition, la MUD, a obtenu 73,72% des voix, plus que son mari le 8 décembre dernier. Même schéma pour Rosa de Scarano à San Diego, qui a gagné haut la main avec 87,74% des suffrages. Et le PSUV, le parti au pouvoir de Nicolas Maduro a reconnu les résultats, écrit Ultimas Noticias.
Au Mexique, le sous-commandant Marcos a annoncé dimanche son retrait de l’Armée zapatiste de libération nationale
« Marcos annonce la disparition de son personnage », écrit La Jornada. « Le Sub est mort . Il change de nom » titre Milenio. C’est par un communiqué sous forme de lettre en cinq points intitulée « entre ombre et lumière » que l’Armée zapatiste a déclaré la fin du « Sub » comme il était surnommé. Une lettre lue aux médias indépendants présents dans le Chiapas lors d’une cérémonie de funérailles d’un de ses sergents, Galeano, mort le 2 mai dernier. Le sous-commandant Marcos n’était pas apparu en public depuis 5 ans. Cette fois, il a annoncé que ce serait son dernier message. Mais « qui est le sous-commandant Marcos ? » s’interroge El Excelsior. « L’EZLN n’a pas disparu comme beaucoup voulaient le faire croire », écrit le Sub dans sa lettre. « Le personnage de Marcos a été créé, et maintenant, nous ses créateurs, les Zapatistes, nous le détruisons », poursuit la missive. Une lettre signée « le sous-commandant Galeano », en hommage au sergent tué début mai