Depuis le début de la crise au Venezuela, qui a fait plus de 40 morts et quelques 800 blessés en trois mois, l'administration Obama est étrangement silencieuse. Hormis quelques déclarations du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, la Maison Blanche semble décidée à ne pas intervenir directement pour chercher une issue aux troubles qui secouent leur voisin du Sud. Et pour cause : depuis son arrivée au pouvoir en 2009, Barack Obama a opté pour une stratégie radicalement différente de celle de son prédécesseur, George W. Bush.
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Au lieu de répondre à chaque provocation rhétorique émanant du tonitruant chef d'Etat vénézuélien de l'époque, Hugo Chavez, le président Obama avait choisi de l'ignorer. Résultat : au niveau international, Hugo Chavez avait vite perdu de sa superbe en tant que chef auto-déclaré des anti-américanistes. Aujourd'hui, l'administration Obama est restée sur la même ligne : ne pas alimenter le moulin idéologique des chavistes. En prenant des sanctions contre certains responsables vénézuéliens, la Maison Blanche craint donc de renforcer le soutien populaire au gouvernement de Nicolas Maduro.