A la Une: arrestation de plus d'une centaine de manifestants au Venezuela

L’ONG de droits de l’homme Foro Penal a confirmé qu’il y avait eu 105 arrestations, dont 11 adolescents, lors des manifestations à Los Palos Grandes, au nord-est de la capitale, rapporte Ultimas Noticias. Trois femmes journalistes ont d’ailleurs été blessées par des tirs de plomb, signale El Universal. Ces arrestations interviennent, selon les autorités, en réponse à un groupe violent, encagoulé, armé de pierres et de cocktails Molotov qui a attaqué le ministère du Tourisme dans le quartier de Chacao.

Le dialogue de paix est rompu

La coalition de l’opposition, la MUD, la Table de l’unité démocratique, s’est retirée des négociations mardi. Et hier, elle a réitéré qu’une des conditions pour reprendre les discussions était la libération des opposants, dont celle d’Iván Simonovis, détenu depuis 2004 et condamné à 30 ans de prison pour sa participation présumée au coup d’État du 11 avril 2002. Des ministres des Affaires étrangères de l’UNASUR étaient cependant attendus ce jeudi à Caracas pour reprendre le dialogue, rapporte El Nacional.

De son côté la femme de Leopoldo Lopez, l’opposant emprisonné en février dernier, dénonce le harcèlement des autorités

Lilian Tintori effectue une tournée à l’étranger pour en appeler à la solidarité internationale face à la crise que traverse le Venezuela. Elle se trouvait à Miami hier où elle a affirmé que son mari se trouvait derrière les barreaux, car « il fait peur à Maduro », rapporte El Nuevo Herald. « Et comme lui, le gouvernement maintient 500 étudiants et maires en prison, car ils pensent différemment et veulent un changement au Venezuela », a-t-elle déclaré. Lilian Tintori dit craindre pour la sécurité de son mari et dénonce le harcèlement des autorités. Elle a déclaré qu’il était impossible de dialoguer avec un gouvernement oppresseur, sans condition : « Il faut d’abord qu’il libère les prisonniers politiques et les étudiants », a-t-elle martelé.

Le président équatorien en visite officielle au Chili a pris poliment ses distances avec la présidence vénézuélienne de Nicolas Maduro

« De mon point de vue il y a eu des erreurs économiques qui ont été commises, et c’est pour cela qu’il y a des problèmes économiques, ce qui exacerbe les contradictions », a-t-il déclaré à la Radio Cooperativa, des propos repris par El Universal.

Puis il a posé cette question : « Le Venezuela était l’Arabie Saoudite du monde, où est parti tout cet argent ? », en ajoutant : « Alors qu’enfin il y a plus de justice au Venezuela, on voit surgir ces conflits, car les oligarques ne veulent pas lâcher leur pouvoir ».

Au Guatemala, une polémique a éclaté pour « négation du génocide »

Une résolution votée au Congrès par 87 députés de la majorité et de l’opposition stipule que juridiquement il n’est pas recevable qu’il y ait eu un génocide au Guatemala (en référence aux massacres commis pendant 30 ans jusqu’aux accords de paix de 1996). Ce texte émis par le Congrès n’a en réalité aucune valeur légale. Mais cela dessine « les principes de gouvernabilité », explique un avocat cité dans Prensa Libre. Les organisations de victimes crient au scandale : « C’est une résolution blessante, raciste et illégale », titre El Periodico. Le mot-dièse ou hashtag #sihubogenocidio, « si, il y a bien eu génocide », est monté en flèche sur Twitter.

Un ancien chef de la police guatémaltèque jugé en Suisse

Le procès contre Erwin Sperisen, 43 ans, de double nationalité suisse et guatémaltèque, s’ouvre ce jeudi devant la cour pénale de Genève, rapporte Prensa Libre. Le tribunal a auditionné 14 témoins venus de France, de Suisse et du Guatemala. L’ancien chef de la police de 2004 à 2007 est accusé d’avoir organisé, planifié et dirigé les opérations destinées à éliminer dix prisonniers, dont un de ses propres mains, ce qu’il nie. Le procès a lieu en Suisse qui n’extrade pas ses ressortissants. Selon l’ONG suisse Trial, il encourt la prison à perpétuité.

Aux États-Unis, des feux violents menacent des habitations en Californie
Plus de six départs de feu ont été signalés au nord de San Diego et se sont étendus à des zones arides, poussés par des rafales de vent, signale le Los Angeles Times, qui publie une carte précise et interactive des incendies. Des évacuations d’écoles, de bureaux et d’habitations ont causé d’immenses embouteillages. Plusieurs maisons ont été détruites, les pompiers sont à pied d'œuvre pour plusieurs jours afin de venir à bout des flammes.

Le Brésil se prépare ce jeudi à une nouvelle journée de manifestations...

Plusieurs organisations, dont le Mouvement des travailleurs sans toit, ont appelé à la mobilisation dans une cinquantaine de villes à travers le pays. Selon la Folha de Sao Paulo, les objectifs sont très divers, mais ont un point commun : la critique des dépenses publiques pour l’organisation de la Coupe du Monde qui débute dans moins d’un mois. Le gouvernement brésilien observera attentivement le degré de cette mobilisation, écrit le journal de Sao Paulo, c'est un véritable test pour les autorités.

 

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