Venezuela: la Garde nationale démantèle un camp de manifestants

L'opposant vénézuélien Leopoldo Lopez ne sera pas présenté devant la justice ce jeudi 8 mai, comme prévu, pour savoir si son cas allait faire l'objet d'un procès ou non, après plus de 70 jours de garde à vue. Pour l'instant, les autorités n'ont pas expliqué ce changement de programme. En attendant, la Garde nationale bolivarienne a procédé à une vaste opération à Caracas. L'équivalent de la gendarmerie au Venezuela a démantelé quatre campements d'étudiants protestataires mobilisés contre les autorités. D'après le ministre vénézuélien de l'intérieur, plus de 200 personnes ont été arrêtées.

Les autorités vénézuéliennes ont frappé fort ce jeudi contre le mouvement étudiant.
A 3 h du matin, la Garde nationale bolivarienne est intervenu dans quatre quartiers de Caracas où des manifestants avaient installés des campements. Le plus important d'entre eux situé dans le quartier de Chacao, en face du siège du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Intervention musclée

Une intervention musclée, selon les témoignages rapportés par les médias locaux. Miguel Rodriguez Lopez, le ministre de l'Intérieur, parle de 243 arrestations. Selon lui, ces contestataires seront entendus afin de déterminer s'il y a lieu de les poursuivre. Toujours selon le ministre, de la drogue, des armes des explosifs, des mortiers et des cartouches de gaz lacrymogènes auraient été récupérés sur les lieux par la police scientifique.

Opération d'envergure

Cette opération d'envergure a été très rapide, semble-t-il, puisque les occupants de ces campements n'ont pas eu le temps de fuir. La nouvelle de ces démantèlements a fait le tour des réseaux sociaux sur lesquels les étudiants se donnent rendez-vous pour manifester. En réaction justement, ces étudiants ont décidé de sortir dans les rues pour protester contre cette opération.

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