« Nous allons payer les dettes ». C'est le titre en Une du journal en ligne Tal Cual qui reprend une des déclarations de Nicolas Maduro hier. Le président a annoncé des mesures pour tenter de réactiver l'économie et demande aux entrepreneurs de travailler davantage avec le gouvernement pour mettre un terme aux problèmes d'approvisionnement, mettre en place un véritable contrôle des prix et surtout relancer une production en berne.
Ces mesures ont été annoncées après une journée de travail avec la Commission économique de la paix qui regroupe en plus de l'exécutif plus de sept cents entrepreneurs. Nicolas Maduro a promis la reconnaissance et la future liquidation de 30% des dettes cumulées par l'État. Des dettes qui, selon certains, s'élèveraient à un total de treize milliards de dollars.
Autre grande annonce : la simplification de la bureaucratie. Sur le plan politique, c'est ce jeudi que doit se tenir le troisième round du dialogue inédit entre le gouvernement et l'opposition, initialement prévu mardi dernier. Mais toujours sans les organisations étudiantes qui n'ont pas été conviées alors que ce sont les étudiants qui ont commencé à manifester un peu partout dans le pays il y a plus de deux mois, comme le rappelle El Universal.
En Bolivie, une partie de l'armée qui manifeste depuis mardi dernier a décidé de poursuivre son mouvement
Selon Los Tiempos, ce sont des militaires peu gradés qui manifestent depuis maintenant deux jours. Ils réclament une nouvelle loi organique et dénoncent les règles internes qui limitent par exemple l'accès à l'enseignement ou aux formations permettant de monter en grade. Ces militaires dénoncent également des traitements discriminatoires de la part des officiers.
Hier, pour la deuxième journée consécutive, nous apprend Los Tiempos, ces soldats ont défilé dans les rues de La Paz, avec leurs uniformes, mais sans leurs armes. Ils devraient à nouveau manifester aujourd'hui. Pour le ministre bolivien de la Défense, Ruben Saavedra, qui s'est exprimé hier lors d'une conférence de presse, ce mouvement cache quelque chose : « D'un mouvement de revendication, il est passé à une action politique, ce qui démontre que ces soldats ont un autre but ». Quel but ? Le ministre n'a pas précisé sa pensée.