Un dialogue inédit amorcé la semaine dernière qui a repris hier soir et qui laisse sceptique les observateurs. C’est même un dialogue de sourd d'après le quotidien El Nacional. C'est ainsi que l'on pourrait nommer ces discussions entre d'un côté le gouvernement et de l'autre l'opposition, emmenée par la coalition de la MUD, la Mesa de la Unidad, dirigée par l'ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles.
Ce dialogue se fait sous le regard de différents observateurs : l'Union des Nations sud-américaines (Unasur), le nonce apostolique, c'est à dire un agent diplomatique du Saint-Siège, ainsi que des représentants de l'Assemblée vénézuélienne.
El Universal nous apprend que la coalition de l'opposition a demandé une amnistie pour les personnes toujours détenues. Une proposition refusée par le gouvernement titre ce matin El Nacional.
La Coalition de l'opposition a également fait une autre proposition. Elle a aussi demandé la mise en place d'une Commission de la vérité qui aura pour but, je cite, de « faire toute la lumière sur les évènements qui se sont déroulés dans le pays depuis le 4 février et qui ont fait 39 morts, des centaines de blessés, provoqués la détention de plus de 2 000 personnes et la violation de leurs droits, des violations des droits de l'Homme et des dégâts matériels considérables ».
Cette proposition est désormais entre les mains du gouvernement selon le quotidien de Caracas qui semble sceptique quant à son acceptation par les autorités.
Le grand absent de ce dialogue, c'est le mouvement étudiant, pourtant à l'origine des manifestations qui secouent le pays. Et justement, El Nacional nous apprend que les représentants de ce mouvement se sont mis d'accord sur les quatre conditions selon eux indispensables pour participer à ce dialogue.
Selon Daniel Martinez Yabrudy, un des leaders du mouvement, il est nécessaire « que le nonce apostolique soit présent en tant que médiateur, qu’un représentant de l'épiscopat vénézuélien participe aux réunions, que les entretiens soient diffusés sur une chaîne nationale et enfin que seuls les représentants étudiants légitimes aient le droit d'y participer ». Autant de demandes qui n'ont pas encore obtenues de réponse de la part du gouvernement.
Enfin, dans un autre registre, le président Nicolas Maduro a annoncé hier, « une offensive spéciale » dans le domaine économique.
« Une offensive spéciale » qui doit débuter le 22 avril selon le chef de l'Etat, des propos repris par le quotidien Version Final. L'objectif, explique Nicolas Maduro, est « d'augmenter la production, la croissance et l'approvisionnement, et d'établir des prix justes ». Une offensive qui, selon lui, est la suite logique des bonnes décisions prises durant sa première année de mandat.
Pourtant le Venezuela fait face à la plus grave crise à laquelle le pays ait jamais été confronté avec une inflation monstrueuse, des pénuries dans presque tous les domaines et une dévaluation il y a un mois de près de 80 %.
Fin de l'incendie à Valparaiso au Chili ?
Direction Valparaiso au Chili où le feu qui dévaste la ville devrait, selon les autorités, être éteint ce mercredi.
Le quotidien El Mercurio reprend des déclarations du ministre de l'Intérieur chilien Rodrigo Peñailillo qui estime qu'aujourd'hui, le feu devrait être définitivement éteint. Il faut dire que ce « méga incendie », comme le qualifie le journal, ravage la ville de Valparaiso depuis samedi dernier. Une ville inscrite au patrimoine culturel de l'humanité par l'Unesco.
Selon La Tercera, 2 900 maisons ont brûlé, 12 500 personnes de facto se retrouvent sans toit. Autre chiffre : 59 % des logements touchés étaient occupés par des familles dites « vulnérables », c'est-à-dire des classes populaires.
Par ailleurs, la présidente Michelle Bachelet a annoncé hier la mise en place d'un « plan cadre » pour la reconstruction des zones dévastées par l'incendie. Des travaux qui risquent de durer des années.