Le Honduras extrade un présumé narcotrafiquant vers les Etats-Unis

Cela n'était jamais arrivé. Le Honduras a extradé vendredi 9 mai un de ses ressortissants vers les Etats-Unis. Carlos Arnoldo Lobo, alias le « Negro Lobo », est accusé de trafic de drogue par les Américains. Et le président hondurien qui a été élu en novembre dernier entend sans doute ainsi témoigner de sa volonté d'en finir avec le crime organisé et le trafic de drogue qui font en ce moment de son pays, l'Etat le plus violent du monde.

La presse hondurienne relate les détails du transfert vendredi vers onze heures du soir de Carlos Arnoldo Lobo. Accusé par un tribunal de Miami de convoyer de la drogue grâce à une flotte d'embarcations qu'il possédait dans une île des Caraïbes, il avait été arrêté dans son pays le 27 mars dernier.

Le gouvernement américain avait sollicité son extradition en février. Une demande accordée il y a une semaine par la Cour suprême du Honduras. Lobo devra être jugé aux Etats-Unis pour des crimes commis après février 2012. Il encourt jusqu'à deux peines de prison à vie.

Contreparties

« Il y a un avant et un après cette extradition », a affirmé vendredi soir le président hondurien Juan Orlando Hernandez dans un communiqué. Hernandez avait prévenu dès sa prise de fonction en janvier que la fête serait finie pour les criminels qui sévissent en toute impunité.

La porte-parole du département d'Etat américain Jennifer Psaki a salué cette « extradition historique », « un signal fort qui montre que le président du Honduras est déterminé à faire en sorte que son pays cesse d'être le théâtre d'activités illégales ». Mais le président Hernandez demande en contrepartie de l'aide aux Etats-Unis, car a-t-il martelé « ce qui constitue pour les uns un problème de santé, constitue surtout pour nous un problème de violence ».

Partager :