Le président sortant Ricardo Martinelli est arrivé au terme de son second mandat et ne peut se représenter, selon la Constitution. La bataille a été rude durant la campagne, pour convaincre les 2,5 millions d'électeurs de ce petit pays d'Amérique centrale de voter pour le meilleur candidat.
Parmi les candidats en lice, trois font figure de favoris. José Domingo Arias, le candidat du Changement démocratique (CD), le parti au pouvoir, a placé Marta Linares de Martinelli, l’épouse du chef de l'Etat sortant. Juan Carlos Navarro, candidat du Parti révolutionnaire démocratique (PRD), a axé sa campagne sur la lutte contre la corruption. Juan Carlos Varela, l’actuel vice-président de centre droit et membre du Parti Panamenista est le troisième homme de cette élection. En 2009, il avait aidé Ricardo Martinelli à l'emporter en 2009, avant de couper les ponts avec son ancien allié.
Crainte de polémique post-électorale
« L'ambiance générale porte à croire que les résultats des élections seront serrés », pronostique Salvador Sanchez, du Centre des initiatives démocratiques (CIDEM), à Panama. « Nous ne savons pas comment les forces politiques vont réagir, et si elles seront responsables et accepteront les résultats du scrutin. N'oublions pas que la commission électorale a été la cible, durant la campagne, d'attaques de la part des partis politiques », met-il en garde.
« En tant que Panaméens, nous espérons que les forces politiques se comporteront de manière pacifique et responsable », insiste-t-il, soulignant que l’atmosphère générale de cette campagne « est très différente des précédentes en 1994, 1999 et 2004 ». Des élections à l’issue desquelles le résultat annoncé par la commission électorale avait été accepté par tous, sans polémique.