Depuis trois jours, les ouvriers qui s'activent à l'élargissement de cette voie navigable de 80 kilomètres de long sont en grève pour obtenir une augmentation de 20% de leurs salaires. Déjà en 2012, un arrêt de travail avait abouti à une augmentation de 12 à 15%, ce qui avait représenté selon l'Autorité du canal de Panama (ACP) un surcoût de 35 millions de dollars.
Les revendications sociales ne sont pas son seul problème. L'Autorité du canal de Panama a également été confrontée il y a quelques mois à un conflit avec le consortium d'entreprises chargées du chantier dirigé par l'Espagnol Sacyr. Un accord avait là encore entraîné un surcoût de 1,2 milliard de dollars (près de 900 millions d'euros).
Les travaux estimés dès le départ à plus de cinq milliards de dollars (plus de 3,6 milliards d'euros) accumulent les retards et l'inauguration prévue pour cette année a été repoussée à 2016. Mais lorsqu'il sera achevé, l’élargissement du canal de Panama permettra le passage de navires transportant jusqu'à 12 000 conteneurs, soit le double de la charge actuelle.