Pendant que les agriculteurs défilent dans le pays ce mardi, les leaders syndicaux sont réunis à Bogota avec le gouvernement afin de trouver une solution à cette crise. En septembre dernier, un mouvement similaire avait paralysé le pays pendant plusieurs jours, occasionnant des dizaines de blessés et plusieurs morts. Les agriculteurs dénonçaient alors les traités de libre-échange que s'apprêtait à signer la Colombie.
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Faiblesses du plan de soutien
Depuis, les traités sont entrés en vigueur et comme le rappelle Juan Hernando Matamoros, leader d'un syndicat agricole, ils ont frappé de plein fouet un secteur déjà mal en point : « Les accords de libre-échange, par exemple, lorsque vous produisez une quantité X de patates, de riz ou de tomates et que la communauté ne se prépare pas alors qu'elle commence à recevoir la production d'autres pays, et bien forcément les prix s'effondrent. C'est pourquoi nous voulons renégocier. L'autre souci ce sont les coûts de production qui sont vraiment trop élevés. On demande également l'annulation des dettes contractées suite aux faillites des producteurs consécutives à la mauvaise gestion de l'Etat. »
Ce que pointe du doigt ce leader syndical en parlant de mauvaise gestion, ce sont en fait les insuffisances du plan de soutien signé en septembre dernier par le gouvernement du président Juan Manuel Santos. Un président qui va devoir vite régler le problème lui qui brigue un nouveau mandat dans une élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 mai prochain.