Un éleveur du Nevada soulève la polémique pour ses propos racistes

Cliven Bundy, un éleveur du Nevada, avait il y a deux semaines, acquis auprès des conservateurs un statut de héros en refusant de payer des taxes au gouvernement pour faire paître son bétail sur des terres appartenant à l’Etat fédéral. Mais depuis certaines déclarations racistes toutefois, ses supporters l’abandonnent en masse.

Avec notre correspondant à Washington,Jean-Louis Pourtet

Cliven Bundy, il y a une quinzaine de jours, entouré d’une milice armée, s’est opposé aux agents qui voulaient confisquer son cheptel broutant sur des pâturages fédéraux. L’éleveur refusait de payer pour l’utilisation de ces terres et devait à l’Etat central un million de dollars.

Son comportement, bien qu’illégal, lui avait valu le soutien des autres éleveurs et de nombre de conservateurs, hostiles par principe à toute ingérence du gouvernement. Cliven était devenu une sorte de héros, jusqu’à jeudi quand le New York Times a révélé certains propos de l’éleveur à des journalistes : « Je me suis souvent demandé si le sort des noirs n’était pas meilleur quand ils étaient esclaves, cueillant le coton, ayant une vie familiale, étant actifs, alors qu’aujourd’hui, ils vivent des subventions du gouvernement. Ils ne sont pas plus libres qu’ils ne l’étaient dans le passé. »

Tous les politiciens républicains qui avaient exprimé une certaine sympathie pour la position de Bundy, concernant son droit de faire paître ses bovins dans des près nationaux, ont dénoncé avec force ses déclarations raciales, jugées fort mal venues à un moment où leur parti essaie désespérément d’attirer à eux un plus grand nombre de noirs et d’hispaniques. Le héros d’hier est soudainement devenu un paria.

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