Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Abou Hamza s’était longuement battu pour éviter l’extradition, mais il y a 18 mois, le Royaume-Uni, où il avait déjà purgé 7 ans de prison pour incitation au meurtre et à la haine raciale, l’a remis aux Etats-Unis.
L’ancien videur de boite de nuit devenu imam était connu pour ses prêches anti-Occidentaux à Londres. Borgne et amputé des deux bras après avoir sauté sur une mine en Afghanistan, Hamza fait l’objet de 11 chefs d’inculpation.
Prêches virulents
Il est notamment poursuivi pour « prise d’otages » (16 touristes, dont deux Américains enlevés au Yémen) et « soutien au terrorisme », pour avoir voulu créer un camp d’entraînement au jihad dans l’Oregon, ou encore pour avoir envoyé des jeunes s’entraîner en Afghanistan.
Abou Hamza a suivi très attentivement les auditions préliminaires de son procès. L’accusation compte faire témoigner des experts, et produire documents et vidéos des prêches les plus virulents de l’imam, justifiant le terrorisme commis « au nom de Dieu ».
Les procureurs veulent aussi faire déposer par vidéoconférence un ancien d’al-Qaïda repenti. L’accusé, père de six enfants, qui aura 56 ans ce mardi risque la prison à perpétuité. Dans une lettre à la juge en charge du dossier, il a écrit: « Je prie pour que le créateur tout puissant vous inspire sagesse et patience ».
C’est peut-être un sermon de trop.
→ A CONSULTER : Dans les archives de RFI :
- 28/05/2004 : L’imam intégriste Abou Hamza est en prison
- 21/01/2003 : Raid contre la mosquée controversée de Finsbury Park