Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Comme le veut la tradition, c’est au son de l’hymne du péronisme, mouvement dont se réclame la majorité du syndicalisme argentin, que se termine la conférence de presse donnée par les leaders des trois centrales qui ont appelé à la grève ce jeudi.
Nous sommes au siège de la Confédération générale du travail (CGT), la plus importante des trois organisations. La grève a été un succès, comme le souligne Hugo Moyano, le maître des lieux. « L’appel que nous avons lancé pour cette grève nationale a reçu un appui très important, dans bien des cas supérieur à 90 %, 95 % et même 98 % dans certains endroits. »
La balle est dans le camp des autorités
Pour le secrétaire général de la CGT, la balle est désormais dans le camp des autorités. « Nous espérons que le gouvernement entendra le message des gens, de la grande majorité des citoyens argentins. Nous espérons qu’il montrera la capacité, la responsabilité et l’humilité qu’il faut pour prendre en compte les revendications. »
Les syndicalistes ne se font pas trop d’illusions quant à un éventuel changement de cap de la politique économique du gouvernement. Mais ils ont l’espoir que le succès de la grève renforce leurs positions dans les négociations salariales en cours dans toutes les branches.
Après, on verra. Unies pour réclamer des augmentations de salaire supérieures à l’inflation, les trois centrales, jalouses de leurs différences, ne sont pas prêtes à s’engager sur d’autres actions communes.
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