C'est un Barack Obama visiblement bouleversé qui s'est exprimé hier soir après l'annonce de la fusillade à Fort Hood. « Tout le pays prie pour les familles et la communauté de Fort Hood, a-t-il déclaré. Les hommes là-bas ont fait de grands sacrifices pour notre liberté. Beaucoup d'entre eux ont servi plusieurs fois en Irak et en Afghanistan. Quand ils sont chez eux, ils doivent pouvoir se sentir à l'abri. Nous avons le cœur brisé qu'une telle chose se soit à nouveau produite. »
Fort Hood est la plus grande base militaire des Etats-Unis, d'où arrivent et repartent les soldats américains engagés sur les terrains de guerre dans le monde entier. Le soldat qui a tiré hier avait 34 ans, a expliqué le général Mark Milley : « Pour l'instant, on ignore ses motivations. Nous savons que ce soldat souffrait de problèmes mentaux et a été sous traitement. Il avait servi au combat en Irak, quatre mois en 2011. Il était suivi pour stress post-traumatique. Mais le diagnostique n'avait pas encore été formellement établi. »
Ces vétérans qui craquent
Ce n'est pas la première fois qu'un soldat souffrant de troubles post-traumatiques commet un tel acte : en septembre dernier, un forcené avait fait douze morts au Navy Yard de Washington. Le nouveau drame de Fort Hood devrait relancer l'épineuse question de la prise en charge des vétérans américains, que beaucoup jugent insuffisante.