A travers la désignation rapide de Jens Stoltenberg, l’Otan veut envoyer plusieurs signaux. Sur fond de crise ukrainienne, les pays membres affichent ainsi leur unité. Les principaux pays contributeurs, Etats-Unis, Allemagne, France et Royaume-Uni en tête, se sont accordés facilement sur un candidat. L’autre message est encore à destination de la Russie. Les Alliés ont désigné comme prochain secrétaire général une personnalité qui entretient de bonnes relations avec Moscou. Mais il s’agit aussi d’une personne capable de tenir un discours de fermeté à l’égard des autorités russes.
Négocier à l'interne et à l'externe
Les défis ne manqueront pas pour Jens Stoltenberg. L’annexion de la Crimée par la Russie replace l’Otan au cœur des relations internationales. L’ancien Premier ministre norvégien devrait donc mettre en œuvre très rapidement ses talents de négociateur.
Dans ce contexte de crise, le prochain secrétaire général devra aussi se montrer convaincant en interne. Il devra ainsi convaincre les pays européens membres de l’Alliance de maintenir en l’état leurs budgets militaires. Les politiques d’austérité poussent en effet depuis plusieurs années les Européens à réduire leurs dépenses en matière de sécurité et de défense.