En fin de semaine dernière, la députée vénézuélienne Maria Corina Machado était à Washington. Le Panama l'avait invitée à s'exprimer devant le Conseil permanent de l'OEA, l'Organisation des Etats américains, afin de rendre compte de la situation au Venezuela. Mais au final, la députée n'a pas pu s'exprimer devant le Conseil permanent de l'organisation, une majorité des membres s'y étant opposés. Pour le gouvernement à Caracas, c'est l'occasion rêvée de se débarrasser de l'une de ses plus virulentes détractrices.
Accusée de « trahison à la patrie »
Le président de l'Assemblée nationale, Diosdado Cabello, a accusé Maria Corina Machado de « trahison à la patrie ». En s'exprimant devant l'OEA à l'invitation du Panama, la députée aurait violé la Constitution vénézuélienne qui interdit aux élus de s'exprimer pour le compte d'un pays étranger. « Maria Corina Machado est donc destituée de son mandat. Son immunité parlementaire est levée et elle peut être arrêtée à tout moment », a-t-il prévenu.
Répression politique
L'annonce a provoqué un tollé dans les rangs de l'opposition, qui dénonce une campagne de répression politique. De son côté, Maria Corina Machado, en voyage au Pérou, a répliqué via son compte Twitter : « Je suis députée de l'Assemblée nationale aussi longtemps que le peuple le voudra ».