Venezuela: nouvelle manifestation de l'opposition

Nouvelle manifestation de l’opposition au Venezuela ce dimanche : près de 10 000 personnes se sont retrouvées à Caracas à l’appel de plusieurs partis d’opposition. Si le leader Henrique Capriles n’a pas participé à cette mobilisation, le maire de la Grande Caracas, Antonio Ledezma, était notamment parmi les manifestants.

Ce dimanche 16 mars à Caracas, tous sont venus dénoncer « la perte - selon eux - de la souveraineté du Venezuela face à Cuba » ; une ingérence qui serait particulièrement forte dans les forces armées du pays. L’opposition entendait ainsi répondre directement à une marche organisée la veille par Nicolas Maduro venu, lui, apporter tout son soutien aux forces militaires du pays.

« Fidel Castro, dehors » : c’est ce que crient ces manifestants contre l’ingérence cubaine. Alors que Cuba est devenu un partenaire privilégié des échanges commerciaux de pétrole du pays, cet étudiant de l’Université centrale du Venezuela est venu dénoncer « une infiltration cubaine, à tous les niveaux ».

«Au Venezuela, poursuit-il, ce sont les services de renseignements cubains qui donnent les ordres aux généraux de notre armée. Près de 300 000 Cubains sont déjà sur notre territoire et ils ont infiltré toutes les structures de ce pays jusqu’à notre Assemblée nationale. Nicolas Maduro n’est que la marionnette de l’idéologie communiste de Cuba qui cherche à s’imposer ici depuis 15 ans ».

Samedi 15 mars au soir, Nicolas Maduro avait lancé un ultimatum aux étudiants : il y exigeait la fin des barricades avant « l’intervention de la force publique ». Des propos irresponsables de la part d’un président selon Carmen Jimenez, étudiante en droit : « Les barricades, c’est ce qu’il nous reste pour protester et attirer l’attention. »

«Nous ne faisons de mal à personne, insiste l'étudiante. Cet avertissement de Nicolas Maduro, c’est un exemple de plus de la répression du président. Derrière son masque de démocratie, ce gouvernement s’apparente de plus en plus à une dictature. » Face aux cordons de sécurité, le parcours de la mobilisation a été modifié. Il n’y a eu là aucun affrontement avec les forces de l’ordre.

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