Le transfert concerne 300 kilos de plutonium, et presque 200 d’uranium hautement enrichis achetés respectivement aux Etats-Unis et en Grande Bretagne pendant les années 60, période de la Guerre Froide.
Tout ce matériel nucléaire est stocké depuis des dizaines d’années, à des fins de recherche, 140 kilomètres au nord-est de Tokyo, dans des bâtiments qui seraient, à en croire le quotidien japonais Asahi Shimbun, insuffisamment protégés – ce qui en ferait une cible facile pour les terroristes.
Des pressions américaines anciennes
Depuis le premier sommet sur la sécurité nucléaire en 2010, Barack Obama faisait pression pour que ce matériel soit rendu. Mais Tokyo résistait, affirmant en avoir besoin pour mener des recherches sur ses réacteurs.
Du coup le mois dernier, Pékin, dont les relations sont actuellement assez tendues avec Tokyo, a dit sa préoccupation que le Japon possède « des matériaux nucléaires permettant de faire des armes » - même si le Japon, suite aux bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, a toujours dit sa volonté de ne pas posséder d’armes nucléaires.
Le Japon stocke par ailleurs plus de 40 tonnes de plutonium qu’il doit utiliser comme combustible dans ses centrales nucléaires, actuellement à l’arrêt. Même s'il est moins enrichi que celui que Tokyo va renvoyer aux Etats-Unis, Washington a aussi demandé au Japon de renforcer les mesures de sécurité le concernant.
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