Cette conférence ne fait pas les gros titres dans la presse vénézuélienne. Ce sont plutôt les paroles du pape François adressées au Venezuela qui sont en Unes ce matin. El Universal, Ultimas Noticias, La Voz, ces trois quotidiens ont le même titre : « le pape réclame la fin des violences ». La Conférence de paix ne rencontre donc que peu d'échos dans la presse du pays. Ce qui est certainement dû au fait qu'hier peu de représentants de l'opposition et des étudiants s'y étaient rendus, les deux principaux secteurs de la société qui manifestent depuis 3 semaines. Selon le quotidien El Nacional, Henrique Capriles, le leader de la coalition de l'opposition (la MUD), estime que tant qu'il n'y aura pas de respect vis-à-vis des revendications des manifestants et qu'il n'y aura pas de réelle disposition de la part des autorités pour mettre un terme à la répression, l'opposition refusera de s'assoir pour dialoguer avec le gouvernement.
Pour ce qui est des étudiants, qui ont d'ailleurs appelé une nouvelle manifestation aujourd'hui selon El Nacional, leurs leaders n'ont tout simplement pas été conviés à cette fameuse conférence toujours selon ce quotidien. Au niveau international, l'OEA, l'Organisation des États d'Amérique, devait normalement discuter ce jeudi des violences au Venezuela et plus généralement de la situation du pays. C'est ce que le représentant panaméen à l'OEA avait réclamé. Mais la presse vénézuélienne nous apprend que cette demande a finalement été retirée. Le représentant vénézuélien Roy Chaderton a invoqué un vice de forme dans la requête de son homologue, selon El Universal. Même si l'OEA n'a pas officiellement annoncé que le sujet n'était plus à l'ordre du jour, selon El Nacional il n'y aura effectivement pas de discussions, en tout cas aujourd'hui, sur la situation au Venezuela.
La gouverneure de l'Etat de l’Arizona, aux Etats-Unis, a annoncé qu'elle mettait son veto à une loi très controversée.
Le quotidien détaille les raisons qui ont poussé cette élue pourtant ultraconservatrice à opposer son veto à cette loi votée la semaine dernière. « Je pense sincèrement que la loi 1062 peut potentiellement causer plus de dégâts qu'elle ne propose d'en régler, et qu'elle peut diviser l'Arizona de façon inimaginable », estime la gouverneure, avant d'ajouter que « la liberté de religion est une valeur fondamentale pour les États-Unis et l'Arizona. Mais la non-discrimination l'est tout autant ».
Une décision courageuse qui bénéficie du soutien non négligeable des républicains et anciens candidats à la présidence John Mc Cain et Mitt Romney, nous apprend The Arizona Republic. John Kerry, le secrétaire d'État, avait également appelé Jan Brewer à rejeter cette mesure.
Une décision saluée comme une victoire par les défenseurs des droits des homosexuels venus en nombre devant le bâtiment du capitole à Phoenix et dont on peut voir une photo en Une de The Arizona Republic. Par contre, pour les membres du Center for Arizona Policy, à l'origine de ce texte, cette décision marque « un jour triste pour tous les habitants de cet État attachés à la liberté religieuse ».
A Culiacan (capitale de l'Etat du Sinaola au Mexique) deux mille personnes ont réclamé la libération de « Chapo » Guzman, le chef du cartel du Sinaola, arrêté samedi dernier.
C'est le quotidien péruvien El Commercio qui en parle. Deux mille personnes sont descendues dans les rues de Culiacan pour réclamer la libération du narcotrafiquant considéré comme le plus dangereux du monde, mais aussi comme le plus riche au monde. Chapo Guzman, arrêté samedi dernier, et qui pourrait être extradé vers les Etats-Unis, « nous donnait du travail, pas comme vous les politiciens corrompus » ont clamé les manifestants durant les deux heures qu'a duré cette marche. Selon le quotidien, certains portaient des bijoux de grande valeur. Cette manifestation, dont les organisateurs sont restés anonymes, est la première du genre selon El Commercio.