Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Etrange coïncidence : le département d’Etat a donné 48 heures à trois diplomates vénézuéliens pour quitter les Etats-Unis, expulsion sans surprise qui fait suite à celle de trois diplomates américains par Caracas la semaine dernière.
Mais alors que Washington prend cette mesure, Nicolas Maduro propose la reprise des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, les deux pays n’étant représentés depuis 2010 que par des chargés d’affaires.
Bâtir une relation plus constructive
Jen Psaki, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a dit que la décision de déclarer persona non grata les trois diplomates vénézuéliens avait été prise avant que Caracas ne nomme un nouvel ambassadeur. Mais Washington, a-t-elle ajouté, n’est pas contre l’initiative de Maduro.
« Nous avons indiqué depuis des mois notre souhait de développer une relation plus constructive avec le Venezuela mais ses récentes actions, y compris l’expulsion de trois de nos diplomates, rendent les choses plus difficiles », a déclaré cette dernière.
La possibilité d’échanger de nouveau des ambassadeurs avait été évoquée l’été dernier entre John Kerry et son homologue vénézuélien, mais Caracas n’avait pas donné suite après que Samantha Power, l’ambassadrice américaine à l’ONU, a critiqué le Venezuela.