A la Une: les manifestation à Caracas au Venezuela

Colombie, Pérou, Argentine, Chili, Équateur et même Cuba, c'est le sujet récurrent ce mercredi. Avec des Unes qui se ressemblent presque toutes : une photo du leader du parti Voluntad Popular, Leopoldo Lopez, se rendant aux forces de l'ordre, lui qui était recherché depuis mercredi dernier par les autorités pour « homicide et incitation à la violence », suite à la grande manifestation qui s'était soldée par trois morts. C'est également le sujet du jour dans la presse vénézuélienne.
 

El Nacional publie également en Une une photo de Leopoldo Lopez, bras levé avec un drapeau vénézuélien dans la main alors qu'il est saisi par des agents qui le poussent dans un blindé, sous le titre : « Si mon arrestation peut servir à réveiller le peuple, ça en vaut la peine ». Plusieurs milliers de personnes avaient répondu à son appel et s'étaient rassemblées, vêtues d'un T-shirt blanc, pour l'accompagner lors de sa reddition. Leopoldo Lopez a ensuite été transféré dans une prison militaire de la banlieue de Caracas et devrait comparaître aujourd'hui devant un tribunal, selon le quotidien El Universal.

Le journal nous apprend que la juge Raleyns Tovar Guillén réclame également l'arrestation d'un autre dirigeant de ce parti d'opposition, Carlos Vecchio, accusé selon elle d'incendie volontaire, d'incitation à la violence, de dommage de biens publics et privés et d'association en vue de commettre des actes délictueux. Finalement, si la presse craignait des débordements puisqu'une autre manifestation, pro-gouvernementale était convoquée juste à côté de celle des opposants, tout semble s'être bien passé.

C'est ce que ne cessent de répéter les partisans de Leopoldo Lopez qui rappellent qu'ils ont toujours appelé les gens à manifester pacifiquement détaille l'éditorialiste d'El Nacional. Et alors que des milliers de travailleurs du secteur pétrolier de la compagnie nationale PDVSA, accompagnés de pro-chavistes, défilaient dans une avenue adjacente, aucun incident n'a été répertorié.

Cette crise suscite des réactions sur le continent. Le quotidien floridien en espagnol, El Nuevo Herald, reprend les réactions américaines, colombiennes et chiliennes.
Les États-Unis, dont trois diplomates doivent être expulsés du Venezuela, rejettent les accusations selon lesquelles ces trois fonctionnaires tenteraient de déstabiliser le pays en soutenant l'opposition.

Jen Psaky, porte-parole du département d'État, dans des déclarations reprises par le quotidien, explique que « les États-Unis travaillent avec l'OEA, l'Organisation des Etats d'Amérique, pour rétablir le calme et mettre en place un dialogue entre tous les Vénézuéliens, rappelant que la violence n'est en aucun cas une solution ».

Le président colombien, Juan Manuel Santos appelle également les autorités et l'opposition vénézuélienne à dialoguer pour garantir la stabilité du pays. Il se dit prêt à collaborer avec les deux parties. Et du côté chilien, le président en exercice Sebastian Piñera, tout en rappelant que son pays respecte l'autodétermination des peuples, appelle le Venezuela à respecter et promouvoir les droits de l'homme et la liberté d'expression. La situation actuelle dans la République bolivarienne inquiète les dirigeants des pays voisins, mais pour l'instant aucun d'entre eux n'a pris la moindre mesure contre le gouvernement de Nicolas Maduro.

Direction le Mexique où se tient ce mercredi un sommet de l'ALENA, l'accord de libre-échange qui lie les États-Unis, le Mexique et le Canada depuis 20 ans

Un sommet express, puisque Barack Obama fera l'aller-retour entre Washington et Toluca dans la journée nous apprend El Universal. Il sera donc question de ce traité de libre-échange, en perte de vitess, selon les Américains, qui souhaitent lui donner une nouvelle impulsion avec le Partenariat transpacifique qui devrait rassembler neuf pays en plus des trois cités.

Selon Excelsior, il sera également question de la réforme de l'immigration aux États-Unis et du dossier épineux de l'oléoduc canadien Keystone XL qui doit acheminer du pétrole issu de sables bitumineux canadiens vers des raffineries du Texas, et qui semble irriter la Maison Blanche.

États-Unis : une religieuse de 84 ans a été condamnée hier à 3 ans de prison

C'est dans les pages du quotidien USA Today. Sœur Megan Rice était parvenue à rentrer en juillet 2012, avec deux autres militants pacifistes, dans une centrale nucléaire du Tennessee, censée être l'une des mieux surveillées des États-Unis.

Depuis, elle réclamait la peine la plus lourde et la juge l'a, semble-t-il, écoutée, en la condamnant à 35 mois de prison. Une décision qui a été dure à prendre, selon la juge Thapar, qui espère malgré tout que cette peine découragera toute personne de faire la même chose.

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