Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Henrique Capriles, principale figure de l'opposition au président Maduro, a convoqué une mobilisation « dans les prochaines heures» sans toutefois préciser le jour. Leopoldo Lopez, devenu l'ennemi numéro 1 de Nicolas Maduro et recherché par la police, a lui convoqué une marche ce mardi devant le ministère de l'Intérieur. Tous deux tiennent à rester solidaires. Mais à la veille de cette manifestation politique au Venezuela, les étudiants sont partagés face à ces deux hommes.
La neutralité bienvenue de Capriles
Wilfranck Marcano fait partie des plus de 7 millions de Vénézuéliens qui ont voté pour Henrique Capriles, lors de la dernière élection présidentielle. Cet étudiant en histoire défend la prise de recul du chef de l'opposition politique car pour lui, Henrique Capriles ne doit pas devenir le protagoniste de la contestation étudiante. « Personnellement, je crois que ce serait irresponsable qu'Henrique Capriles appelle à sortir dans la rue avec des manifestations dont on ne sait pas comment elles vont se finir. Aujourd'hui, il a un positionnement très neutre, et en continuant de défendre la liberté et la démocratie, il peut compter sur le soutien du peuple vénézuélien ».
Leopoldo Lopez, la figure montante de l'opposition
En tête du cortège, Dayana Guttierrez est plus vindicative. Cette étudiante de l'université de La Metropolitana pense qu'il faut être frontal contre Nicolas Maduro. Et pour elle, seul Leopoldo Lopez incarne aujourd'hui l'insoumission : « Beaucoup de Vénézuéliens croient encore en Henrique Capriles. Mais selon moi, la majorité d'entre nous ici soutenons Leopoldo Lopez. C'est lui qui nous a donné le courage de commencer cette lutte. Lui, il nous soutient et il est présent. Henrique Capriles dit qu'il nous apporte son soutien mais je ne le vois pas dans les manifestations. Celui que je vois, c'est Leopoldo Lopez. Alors pour moi, en ce moment, c'est lui le vrai leader de l'opposition ».
Lundi soir Henrique Capriles a assuré qu'il serait bien présent à la marche convoquée par Leopoldo Lopez.