Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Dès ce lundi, trois fonctionnaires américains seront déclarés persona non grata, et devront donc quitter le pays. Ils sont accusés, selon le mandataire vénézuélien, «d'offrir des visas américains à des étudiants d'universités privées de Caracas». En clair : ces fonctionnaires seraient coupables de conspiration.
Une initiative du Président pour détourner l'attention face à la révolte des étudiants qui montent dans les grandes villes du pays. Mais surtout, Nicolas Maduro a voulu envoyer un message clair aux Etats-Unis : « Le Venezuela ne reçoit d'ordres de personne », c'est ce qu'a affirmé le chef de l’Eat.
C'est donc une réponse directe à John Kerry qui s'est dit, le 15 février « profondément préoccupé par les tensions au Venezuela ». Le secrétaire d'Etat américain qui a demandé « la libération des étudiants détenus » lors de précédentes manifestations.
Il faut dire que Nicolas Maduro n'en est pas à son premier coup d'essai. En septembre dernier, il avait déjà ordonné l'expulsion de trois diplomates de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas, pour sabotage électrique et économique.