Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
John Kerry qui rêvait un moment de devenir président a au moins obtenu le deuxième poste qu’il souhaitait le plus, celui de secrétaire d’Etat. Et il s’y adonne à fond. Alors qu’Hillary Clinton, avec sans doute un oeil sur 2016, avait pratiqué une politique étrangère prudente, son successeur lui n’a pas hésité à prendre des risques. Et après une année à la tête du département d’Etat, le résultat est positif.
C’est lui qui, même involontairement, a amené la Syrie à accepté de se débarrasser de son arsenal chimique. C’est lui encore qui a joué un rôle crucial pour amener l’Iran à conclure un accord intérimaire qui pourrait conduire au démantèlement de son programme nucléaire militaire.
Nouveau voyage au Proche-Orient
Et le voilà qui reprend mercredi son bâton de pèlerin pour son dixième voyage à Jérusalem et Ramallah, voyage au cours duquel il va encourager Benyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas à parvenir d’ici avril à un accord-cadre intérimaire qui pourrait ouvrir la voie à un accord de paix final et à la création d’un Etat palestinien.
Les efforts de John Kerry risquent toutefois d’être entravés par la construction de 1400 nouveaux logements israéliens en Cisjordanie que devrait annoncer Netanyahu pour satisfaire son aile conservatrice, alors qu’il va libérer 26 prisonniers palestiniens. Mais personne ne peut reprocher à John Kerry de manquer de persistance.