Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
L’énorme chantier du stade de Manaus en Amazonie est à l’arrêt. Des inspecteurs du travail et plusieurs procureurs sont attendus sur place. Le respect des consignes de sécurité est en cause, notamment pour les ouvriers alpinistes chargés de mettre en place la couverture du stade à plusieurs dizaines de mètres en hauteur.
→à (re)lire: des soupçons d'esclavagisme planent sur le Mundial 2014
C’est la chute de l’un d’eux, âgé de 22 ans, qui a fini par convaincre le bureau du procureur de Manaus. Un accident répété, puisqu’en mars dernier déjà un autre ouvrier avait perdu la vie en tombant d’un échafaudage. « La nécessité d'achever la construction à temps pour le Mondial de football 2014 ne peut pas se faire au prix d'une vie humaine » : le communiqué du procureur est sans appel. L’arrêt du chantier aussi. Jusqu’à ce que l’entreprise en charge de la construction garantisse des conditions de travail satisfaisante. Et tant pis si, plus tôt la semaine dernière, les autorités locales promettaient que le stade de Manaus serait prêt le 15 janvier prochain.
Pour respecter les délais, déjà dépassés, partout au Brésil, la construction des stades du Mondial a été accélérée. La mort de cet alpiniste, tué après une chute de 35 mètres, survient deux semaines à peine après un accident qui avait fait deux victimes dans la construction du stade de São Paulo qui doit accueillir la cérémonie d'ouverture du Mondial du foot.
→ à (re)lire : Deux morts dans un accident de grue au stade brésilien « Itaquerao »