Coupe du monde 2014 : le Brésil croit en son étoile

A la veille du tirage au sort de la Coupe du monde 2014, tout le monde retient son souffle. Et le Brésil, en particulier. Le pays aux cinq titres de champion du monde compte sur Luiz Felipe Scolari, le sélectioneur, qui a succédé à Mano Menezes en février 2013 et sur sa star absolue, Neymar, pour se faire broder une sixième étoile sur le maillot.

Si à six mois du coup d’envoi de la Coupe du monde, les villes hôtes sont encore en chantier et n’ont pas réglé tous les problèmes d’organisation, une chose est sûre : la Seleçao de Neymar croit en sa bonne étoile ; et surtout, personne n’envisage au Brésil, autre chose qu’un sixième sacre mondial.

Un deuxième titre pour Luiz Felipe Scolari

Depuis 2007, date de l’attribution du Mondial, ils sont environ 190 millions à attendre avec frénésie que l’équipe nationale efface à jamais la déception de 1950, l'une des plus grosses surprises de l'histoire du football. L’Uruguay, sur qui personne n'avait misé une pièce de monnaie lors de la finale du Mondial 1950 organisée dans le mythique stade Maracana, avait finalement remporté le trophée (2-1). Depuis 63 ans, une seule chose importe : effacer le « fantôme du Maracanazo ».

La Seleçao compte sur la reprise en main par Luiz Felipe Scolari qui a succédé à Mano Menezes en février 2013. Depuis son arrivée, les résultats de celui qui avait permis au Brésil de remporter sa cinquième étoile en 2002 sont là. L’équipe s’est dessinée à nouveau. Le Brésil affiche un solide bilan : avec 15 victoires, 4 nuls et 2 défaites (49 buts marqués pour 15 encaissés).

Comme l'ont encore montré les dernières victoires de l'automne en amical : 5-0 contre le faible Honduras, 2-1 face à l'épineux Chili. Le style de jeu moyen de Menezes a fait place aux espérances portées par Scolari.

« Pour le moment, j'ai mon équipe. Mais je continue d'observer des joueurs. Je n'ai pas encore totalement bouclé ma liste des 23 », a commenté « Felipao » après la victoire contre le Chili. Le sélectionneur brésilien doit annoncer sa liste le 7 mai. Il effectuera avant un dernier test, le 5 mars contre l'Afrique du Sud à Johannesburg.

Scolari aurait donc dans la tête la majorité du groupe, pricipalement ceux qui ont permis la victoire lors de la Coupe des confédérations en juin dernier, la quatrième de son histoire. En finale, le Brésil avait écrasé l’Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, grâce à un Neymar spectaculaire tout au long du tournoi (3-0). « Je souhaite ardemment que le Brésil soit champion et je crois que toutes les conditions sont réunies. Avec Felipao, l'équipe s'est améliorée », a même commenté le « roi Pelé ».

Neymar porte tous les espoirs d’un peuple

À 21 ans, Neymar sera à n’en pas douter, les Brésiliens l'espèrent, une des stars du Mondial et la pièce maîtresse du groupe. Buteur à chacune de ses sorties lors de la phase de groupes de la Coupe des confédérations, il avait été passeur décisif lors de la demi-finale contre l’Uruguay (1-2). Ce dribbleur de talent, précis des deux pieds, avait enfin trouvé le chemin des filets en finale.

S’il avait un temps envisagé de rester à Santos (l’ancien club de Pelé) jusqu’au Mondial brésilien en 2014, Neymar a finalement rejoint le FC Barcelone cet été. Une décision saluée par son sélectionneur. « Il y est déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde, quelque chose que nous savions déjà, car c’était déjà le cas quand il jouait encore ici », a confié récemment Scolari dans les colonnes du quotidien sportif espagnol As.

Si la vie de Neymar sera scrutée à la loupe durant le Mondial (il en a l’habitude), c’est toute la Seleçao qui aura une pression d’enfer sur les épaules. Ce qui a fait dire à Scolari : « Les joueurs savent qu'ils devront remporter la Coupe du monde. » Les héritiers de Pelé, Zico et Ronaldo sont tout bonnement condamnés à la victoire aupays du « futebol ».

Le Brésil est la seule nation à avoir participé à toutes les éditions du tournoi. Son palmarès est éloquent avec cinq titres de champion du monde (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002), deux finales perdues (1950 et 1998) et deux médailles de bronze (1938 et 1978). Le retour de Scolari, l’avènement de Neymar et l’organisation à domicile semblent être un cocktail détonnant pour toucher du doigt la sixième étoile. Au pays de la caipirinha, tous les rêves sont permis.

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