Une information du site Alterpresse. C'est à la frontière entre Ouanaminthe et Dajabonque que se serait produite mercredi soir une altercation entre un citoyen haïtien et un militaire dominicain selon des témoignages rapportés par Alterpresse. Des détonations ont ensuite été entendues. Selon ces mêmes sources, le citoyen haïtien aurait été atteint par des tirs du soldat dominicain.
Des riverains haïtiens, alertés, ont ensuite lancé des pierres et des tessons de bouteilles de l'autre côté de la frontière sur les militaires dominicains, avant que la police de Ouanaminthe n'intervienne. En fin de soirée, le calme était revenu selon Alterpresse.
Un incident qui survient dans un contexte de tensions faisant suite à la sentence de la cour constitutionnelle dominicaine, rendant apatrides des milliers de Dominicains d’ascendance haïtienne.
Le projet de loi de la réforme énergétique au Mexique a été adopté hier, il met fin à 75 ans de monopole de l'État.
C'est une véritable révolution qui vient de se produire. C'est même un « coup d'État » selon le parti de gauche Morena. C'est d'ailleurs le titre en Une ce matin du quotidien La Jornada.
Adopté la veille par le Sénat, ce texte a été largement approuvé, puisque 354 députés ont voté en faveur et 134 contre. À noter, selon El Universal, qu'il n'y a eu aucune abstention. Si le texte a été facilement adopté, les débats qui l'ont précédé étaient plutôt houleux. La gauche, c'est à dire le PRD, le parti de la révolution démocratique, et Morena, le parti créé par l'ancien dirigeant du PRD Manuel Lopez Obrador, ont très vivement critiqué cette réforme détaille La Jornada. Ils accusent l'exécutif de privatiser Pemex, l'entreprise publique chargée de l'exploitation du pétrole.
Désormais l'industrie du pétrole et du gaz est ouverte aux capitaux privés et aux capitaux étrangers. Cette industrie qui avait été totalement nationalisée en 1938. Selon le quotidien Excelsior, les deux partis qui ont voté en faveur de cette réforme estiment que Pemex a besoin de compétences extérieures pour faire face à une chute marquée de sa production.
Excelsior précise que cette entreprise fournit un tiers des ressources fiscales du pays, d'où l'importance selon le journal qu'elle continue à se développer. « C'est un jour sombre dans l'histoire du Mexique », a déclaré lors des débats le député de gauche Ricardo Monreal, accusant les autres députés de « trahison de la patrie ». « J'espère que Dieu leur pardonnera », a pour sa part déclaré Aliet Bautista du PRD.
Cette réforme n'est pas tout à fait terminée précise El Universal puisque les parlementaires vont encore devoir plancher sur les cent amendements présentés par l'opposition qui devraient, selon le quotidien, tous être rejetés.
L'Argentine est secouée par une vague de grève des policiers depuis plusieurs jours, ce qui a occasionné de très violents pillages.
On vous en parlait la semaine dernière avec la grève des policiers de Cordoba, la troisième plus grande ville argentine. Depuis, le reste des policiers qui dépendent des gouverneurs de provinces leur ont emboité le pas, nous apprend La Nacion.
Il faut préciser qu'en Argentine il y a quarante-quatre mille policiers fédéraux contre près de deux cent mille policiers provinciaux. Au total, les policiers de vingt des vingt-quatre provinces argentines se sont mis en grève, réclamant des hausses salariales. Du coup, pour Clarin, c'est « l'anarchie » qui règne dans le pays. Le quotidien revient sur les mesures prises par le ministère de la Sécurité qui veut à tout prix empêcher que ces saccages et pillages de masse ne se produisent au cœur de la capitale. Des autorités qui n'ont pas réagi suffisamment vite, souligne le quotidien, puisqu'on compte déjà 10 morts sur l'ensemble du territoire.
Le gouvernement de Cristina Kirchner Fernandez est pris en étau. Les autorités reconnaissent qu'il existe une grande disparité dans l'échelle des salaires de ces policiers, mais l'État ne se dit pas prêt à financer les hausses réclamées. Selon l'éditorialiste de La Nacion, si les revendications sont acceptées, le total de ces salaires passerait de 39 milliards de pesos à 64 milliards. Soit une hausse de 25 milliards de pesos, l'équivalent de près de 3 milliards d'euros, qui ne pourrait être financée qu'en faisant fonctionner la planche à billets. Ce qui accélérerait également l'inflation, déjà galopante en Argentine rappelle La Nacion.
Pour l'instant les autorités font pression sur les gouverneurs de provinces pour qu'ils fassent le ménage au sein de la police. Pour l'éditorialiste de La Nacion, ce sont les chefs de ce mouvement qui sont visés. En mettant en avant la corruption endémique des forces de l'ordre, l'État essaye de décrédibiliser le mouvement. Une manœuvre qui, pour l'instant, ne semble pas porter ses fruits.
L'Uruguay épinglé par les Nations Unies après avoir légalisé la production, la vente et la consommation de cannabis
« Avec cette législation sur le cannabis approuvée par le Congrès, l'Uruguay viole les conventions sur le contrôle des stupéfiants » a déclaré hier l'Organe international de contrôle des stupéfiants, l'OICS, une agence qui surveille le respect des conventions de l'ONU sur les stupéfiants. Des propos repris ce matin par l'ensemble de la presse uruguayenne. Ces conventions ont été ratifiées par l'Uruguay rappelle le quotidienEl Pais.
L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime a confirmé les déclarations de l'OICS. Selon El Pais, le gouvernement uruguayen n'a pas encore commenté ces propos. Mais le journal reprend des déclarations du représentant du pays au sein de l'OAE, l'organisation des États d'Amérique. Il explique qu'il a reçu le soutien de beaucoup de pays. Selon lui, les politiques de lutte contre le trafic de drogue menées jusqu'à présent n'ont rien changé. Il faut donc emprunter une nouvelle voie. Une voie expérimentale selon lui, puisque le gouvernement uruguayen s'est dit prêt à modifier la loi, si jamais les résultats espérés ne sont pas au rendez-vous.