Une poignée de main historique, titre El Universal du Venezuela qui publie en Une la photo de cet instant. C’est la première fois que des présidents des deux pays se serrent la main depuis des années, écrit le quotidien mexicain La Jornada. Même le journal officiel cubain Granma rapporte l’événement. Répondant à un journaliste colombien, le président cubain Raul Castro a déclaré que c’était « normal de se serrer la main entre personnes civilisées », sans autre commentaire, rapporte El Excelsior du Mexique. Mais « il ne s’agit plus d’une simple poignée de mains quand cela n’arrive que tous les 13 ans », rectifie le Miami Herald. Les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1960, et il ne s’agit là que de la deuxième fois que « des présidents des deux pays rentrent publiquement en contact physique, même si cela a duré moins de 10 secondes ».
Réactions mitigées dans la presse américaine
Selon la Maison-Blanche, « ce n’était pas un geste prémédité ». Le sénateur républicain John McCain a critiqué l’initiative d’Obama, en disant que « cela allait donner encore plus d’assurance à Raul Castro pour asseoir sa dictature et son régime brutal », rapporte le Washington Post. Marco Rubio, un autre sénateur républicain a regretté qu’il ne lui ait pas demandé pourquoi les libertés associées à Mandela étaient déniées à Cuba. L’ancien président Jimmy Carter a déclaré à CNN que le geste était significatif et qu’il espérait que ce serait un bon présage pour le futur, rapporte le Miami Herald. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’embargo américain sur Cuba sera levé demain, écrit le journal de Miami.
L’Uruguay a adopté hier la loi légalisant le marché du cannabis.
« Feu vert pour l’expérimentation » titre El País d’Uruguay. L’Uruguay est donc le premier pays du monde à mettre en œuvre une loi qui régule le marché de la marijuana, souligne le site uruguayen el Espectador.com. « Après douze heures de débats, et les tribunes pleines à craquer de militants, le sénat a approuvé le projet de loi par 16 voix pour et 13 contre. » poursuit le journal. Pour les organisations partisanes de ce projet, « le pays entre dans l’histoire ». Le pays a légalisé le cannabis, écrit El Observador, mais il reste encore plusieurs points à définir dans la réglementation, fait remarquer le quotidien.
Difficile de contrôler les cultures de cannabis des particuliers
Le gouvernement sait que se posent encore une foule de questions sur la manière dont sera produit et commercialisé le cannabis, explique El Observador. Le point le plus problématique concerne le contrôle de la chaîne de production : qui va réaliser les contrôles ? Comment seront-ils réalisés, s’interroge le quotidien. Beaucoup de ceux qui ne voudront pas figurer sur un registre de consommateurs vont préférer créer leur propre plantation individuelle, affirme le journal. Selon El Observador, les autorités pourraient adopter le système qu’utilise le Colorado aux États-Unis pour contrôler le cannabis thérapeutique, avec un code-barre pour chaque plant et une inspection mensuelle.
Une loi anticonstitutionnelle selon l’opposition qui a annoncé qu’elle allait tout faire pour l’abroger dès que le parlement basculerait en leur faveur, lors de la prochaine échéance électorale. « On nous dit qu’on ne pourra pas tout contrôler, mais nous allons essayer de le faire », rétorque le président José Mujica.
Le pouvoir exécutif a 10 jours pour promulguer la loi, puis 120 jours pour permettre son application effective par décret.
Au Nicaragua, une réforme partielle de la Constitution votée mardi 10 décembre 2013 permettra au président de la République de briguer autant de mandats qu’il le souhaite.
Ce qui signifie que Daniel Ortega, à la tête du pouvoir depuis 2006, pourra se représenter en 2017. La réforme est critiquée par l’opposition qui estime que ces modifications sont « une porte ouverte à la violence», selon le quotidien La Prensa D’ailleurs la Une de ce journal est éloquente. Une photo de la Constitution déchirée en deux avec ce titre : « Ces réformes ouvrent la voie à la dictature »
El Nuevo Diario nous en donne les détails. Désormais, le président peut briguer autant de mandats qu’il le souhaite. « Le second tour de l’élection présidentielle est supprimé », comme au Honduras. « Le Président sera élu à la majorité relative ». Les maires, maires-adjoints et conseillers voient leur mandat passer de 4 à 5 ans. Enfin, les cadres de l’armée ou de la police ont désormais le droit d’occuper des postes au sein de l’exécutif. Une réforme approuvée avec 64 votes en faveur et seulement 26 contre et après seulement 7 heures de débats.
Une réforme constitutionnelle fortement critiquée par l’opposition
Selon La Prensa, les députés du Bloc de l’alliance du parti libéral indépendant (BAPLI) la jugent inutile. Ils n’ont pas hésité à rappeler que « la réélection indéfinie du président a toujours été à l’origine de guerres, de douleur et de deuil ». « Plus de 50 000 morts n’ont pas suffi, puisqu’aujourd’hui le courant de Daniel Ortega pousse le peuple dans l’abîme de la mort avec cette contre-réforme constitutionnelle » ainsi déclaré le député de l’opposition avant de quitter l’hémicycle avec ses confrères.
Selon le juriste Gabriel Alvarez, cité dans La Prensa, ces réformes étaient obligatoires pour le président Daniel Ortega car ce dernier s’est engagé auprès d’un constructeur chinois pour réaliser le fameux Canal du Nicaragua. Et pour que ce projet se réalise, il fallait garantir la continuité à la tête de l’exécutif de l’actuel président.