Le juge fédéral Steven Rhodes devrait approuver l’application de la loi sur les faillites, appelée Chapter 9, écrit Detroit Free Press. La ville de 700 000 habitants, longtemps fleuron de l’industrie automobile américaine, a en effet demandé en juillet dernier à être placée sous la protection de cette loi qui permet aux collectivités locales de se mettre à l’abri de leurs créanciers le temps de la procédure, et de trouver un aménagement pour solder leur dette, qui s’élève pour Detroit à plus de 18 milliards de dollars.
Il s’agirait de la plus grande municipalité jamais déclarée en banqueroute dans l’histoire des États-Unis, souligne le quotidien en ligne. La décision du juge aura des conséquences très importantes sur les retraités, sur les porteurs de titres et sur les résidents de la ville, explique USA Today
Detroit en faillite : un « plan d’ajustement » drastique
Cela pourrait signifier un plan de restructuration massif, appelé « plan d’ajustement » d’ici la fin du mois, précise Detroit Free Press. Cela impliquera des coupes budgétaires drastiques et controversées dans les retraites et les services de santé.
D’ailleurs, les retraités retiennent leur souffle, écrit The Detroit News qui leur consacre un article. Un groupe de retraités de la police et des pompiers a loué les services d’un avocat, en prévision de ces baisses d’allocations. « Les retraités ont l’impression qu’on est en train de leur retirer ce qu’ils ont gagné et qui leur avait été promis », explique l’avocat. « Et ils se trouvent maintenant à un âge où ils sont trop vulnérables pour se battre », dit-il.
USA Today publiait hier un article où l’auteur passait en revue les faits les plus marquants de ces quarante dernières années. Par exemple : le chômage a triplé depuis l’an 2000, la population a diminué de 63 % depuis 1950, de 26 % depuis l’an 2000. Le juge devrait publier un compte rendu dans la journée, après l’audience.
Visite officielle du président colombien à la Maison Blanche
Juan Manuel Santos devait rencontrer Barack Obama ce mardi et lui proposer une alliance pour le progrès et pour la paix dans la région, explique El Espectador. Le gouvernement colombien, grand allié des États-Unis dans la région, espère bien qu’Obama soutiendra publiquement son processus de négociations de paix avec la guérilla des FARC.
Hier le président colombien est intervenu à l’université de Miami et a fait allusion à la question des cultures illicites actuellement en négociation avec les FARC à La Havane, rappelle El Espectador : « Il faut en terminer avec cette source de financement de la guerre, la guérilla pourrait devenir un allié de l’État pour la mise en place de cultures de substitution, pour une Colombie sans cocaïne » a-t-il souligné.
« Pas de cessez-le-feu pour le moment » dit Santos
Le président colombien s’est défendu des attaques de ceux qui veulent mettre à mal les négociations de paix avec les FARC, selon lesquels « Santos est en train d’offrir le pays aux FARC, au castrisme et au chavisme ». Au contraire, « ma priorité, c’est que cette guérilla abandonne les armes » précise-t-il, cité dans Semana.com. « Il n’y aura pas de cessez-le-feu pour le moment », a-t-il voulu rassurer.
De son côté, Washington a déjà annoncé que le pays soutenait ce processus de paix, mais qu’il continuerait à poursuivre les dirigeants des FARC qui sont poursuivis aux Etats-Unis. Juan Manuel Santos a souligné que les relations de la Colombie avec les Etats-Unis « ne se limitaient pas aux questions de sécurité et de lutte contre le trafic de drogue », rapporte El Tiempo. Il s’agit aussi de parler éducation, technologie, énergie et biodiversité. Le président colombien devrait d’ailleurs mettre en avant la solidité de l’économie colombienne pour attirer les investissements américains.
Au Venezuela, une panne électrique géante s’est produite lundi soir, le président crie au sabotage
« Plus de courant dans 15 États » , titre El Universal. « Un dysfonctionnement laisse 19 États sans lumière » écrit El Nacional. À l’origine : une panne dans la station électrique de La Arenosa, souligne le quotidien. Déjà, il y a trois mois, une autre panne gigantesque avait plongé plusieurs provinces dans le noir. Cette fois, 80 % du courant électrique a été rétabli en une demi-heure, a assuré le ministère de l’Énergie.
« La moitié du pays a sorti les bougies », renchérit Ultimas Noticias, qui publie une vidéo du président Nicolas Maduro pour qui cette gigantesque panne électrique aurait été causée par un sabotage. Selon lui, « il n’y avait aucune raison pour qu’une telle panne se produise, ce n’était pas une heure de surcharge sur le réseau », a-t-il assuré. « La panne d’électricité a été provoquée », c’est ce qu’a aussi affirmé le ministre de l’Énergie électrique, Jesse Chacón, cité dans El Universal. Jesse Chacón devait se rendre sur place ce mardi.
Les opposants au parti révolutionnaire bolivarien se sentent visés
Se sentant directement visé, l’opposant et candidat malheureux à l’élection présidentielle d’avril dernier, Henrique Capriles, a appelé au calme sur son compte Twitter, rapporte Ultimas Noticias. « Il faudrait que les porte-parole du gouvernement arrêtent avec leurs déclarations pathétiques, soyez responsables pour une fois ! » s’est-il écrié. Les deux camps doivent s’affronter dans quelques jours, le 8 décembre prochain, dans les urnes, à l'occasion des élections municipales.