Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf
Ce n’est pas la première fois que les FARC déclarent une trêve. C’est même presque une habitude. L’annonce a donc été accueillie en Colombie avec un certain scepticisme.
L’attaque meurtrière de ce samedi 7 décembre n’est pas faite pour réconcilier l’opinion publique avec le processus de paix. Le président Santos a dénoncé « un acte terroriste irrationnel » et a appelé son armée à redoubler d’ardeur contre les guérilleros.
A La Havane les chefs des FARC ont reconnu la responsabilité de leur organisation. Et ça, pour le coup, ce n’est pas leur habitude.
Ils ont expliqué que l’attaque était « une action armée dirigée contre un objectif militaire ». En clair, une action légitime en temps de guerre.
Dans le communiqué qui annonce la trêve unilatérale, les mêmes chefs guérilleros écrivent : « nous croyons très sincèrement que le pays ne mérite pas tout ce sang versé ».
Les critiques du processus de paix crient évidemment au cynisme. Comment négocier la paix tout en faisant la guerre ? C’est le défi de Manuel Santos qui sera en 2014 candidat à un nouveau mandat et mercredi aux obsèques de Nelson Mandela.
→ A (RE)LIRE : Le président colombien veut soumettre au peuple un éventuel accord de paix avec les FARC