Si tout se déroule comme le prévoit Juan Manuel Santos, les Colombiens seront appelés aux urnes pour décider s'ils souhaitent la fin du conflit armé : « Le processus de paix avance, indique le président colombien. Nous avons la responsabilité, l'obligation d'anticiper tout ce qui pourrait s'avérer nécessaire pour qu'au moment de la signature d'un accord de paix, le peuple colombien ait le dernier mot. C'est au peuple de décider en dernière instance, si les accords conclus sont acceptables ou non ».
Ce référendum aura lieu en même temps que des élections, soit législatives - prévues en mars 2014 - soit présidentielle, en mai suivant, a encore prévenu le chef d'Etat colombien. C'est un défi que Juan Manuel Santos lance ainsi aux FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). La guérilla avait en effet demandé le report des élections de l'année prochaine pour que les pourparlers de paix ne soient pas troublés par la campagne électorale.
Avantage personnel pour le président
Demande rejetée catégoriquement par le président, qui veut conclure les pourparlers d'ici la fin de l'année. Mais, avec l'annonce d'un référendum sur les accords de paix, Juan Manuel Santos n'accroît pas seulement la pression sur la guérilla pour accélérer les négociations, il compte aussi en tirer un avantage personnel.
Car ce sont environ treize millions de Colombiens qui sont appelés aux urnes pour les élections, l'année prochaine. Si une majorité d'entre eux approuvent un futur accord de paix, cela donnera au président une légitimité politique incontestable.