« Jamais on est allé si loin dans les discussions », a déclaré le principal négociateur du gouvernement colombien, qui a formulé l'espoir de parvenir à terme à un accord de paix avec la guérilla communiste.
Les négociations ont porté sur la participation des FARC à la vie politique colombienne. Auparavant, un autre chapitre extrêmement important avait été négocié, la répartition des terres et le développement rural - la pauvreté des paysans dans certaines régions du pays explique d'ailleurs la forte implantation de la guérilla. Les FARC ont proposé la création d'un fond spécial pour les régions les plus pauvres du pays.
Le trafic de drogue, la fin des opérations armées et les réparations pour les victimes du conflit devront être également abordées ultérieurement.
Négociations dans un contexte tendu
Tout en faisant état, à son tour, d'« avancées significatives » dans les pourparlers, le principal négociateur des FARC a reproché au président colombien Juan Manuel Santos d'avoir déclaré que les militaires avaient ordre de « liquider » tout membre de la guérilla... Effectivement, samedi 10 août, le président Santos a félicité l'armée colombienne pour avoir abattu un chef régional des FARC.
Le dialogue de paix entamé l'automne dernier dans la capitale cubaine semble prometteur mais risque d'être encore semé d'embûches.