Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Detroit ne fait plus face à ses responsabilités depuis des mois. Les factures ne sont pas payées, les services publics ne sont pas assurés, et tous ceux qui en ont encore les moyens quittent la région. La ville compte moins de 700 000 habitants aujourd’hui, contre près de 2 millions dans les années 1960.
C’est un cercle vicieux : moins de citoyens, moins de taxes, et si l’impôt n’alimente pas les caisses, les services publics ne sont pas financés. Le juge estime donc que la faillite est la seule solution pour repartir de zéro pour une municipalité qui n’a plus les moyens de fournir les services de base aux citoyens.
Cela signifie une restructuration de la dette, et la présentation d’un plan de relance, en début d’année 2014, afin de réhabiliter les services de base.
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Mais cela ne se fera pas sans mal. Certains créanciers et des syndicats vont faire appel. Au-delà des dettes qui ne seront pas honorées et conduiront des entreprises à la faillite à leur tour, les retraités de la fonction publique vont voir leur pension rognée. Certaines familles vont se retrouver en-deçà du seuil de pauvreté.
Mais ces recours en justice ne sont pas suspensifs. Le jugement qui entérine la faillite de Detroit permet dès à présent à la municipalité de tailler dans le vif.
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