Joe Biden, le vice-président américain, arrive à Tokyo alors que des avions de surveillance américains multiplient maintenant chaque jour leurs incursions dans la nouvelle zone d’identification et de défense chinoise. Ces avions américains sont souvent accompagnés d’appareils militaires japonais.
La Chine répond à ces incursions en faisant décoller ses avions intercepteurs. L’établissement de cette zone de défense chinoise couvre les îlots Senkaku, administrés par le Japon. Ces îlots ne sont situés qu’à 150 kilomètres de certaines des îles de l’archipel japonais des Ryukyu, lequel inclus Okinawa où sont concentrés plus de la moitié des bases américaines au Japon.
→ A (RE)LIRE : Iles Senkaku-Diaoyu: «la rivalité régionale est montée d'un cran»
A Tokyo, Joe Biden va réaffirmer que le traité de sécurité nippo-américain couvre les îles Senkaku et que les Etats-Unis les défendront si la Chine les occupe. Mais Joe Biden ajoutera que les Etats-Unis veulent trouver un moyen de construire une forme de relations originales pour le XXIe siècle avec la Chine. Il y a là une contradiction qui ne va pas rassurer l’allié japonais. Le Premier ministre Shinzo Abe veut se servir de l’établissement de cette zone de défense chinoise, pour renforcer ses capacités militaires et mieux intégrer le Japon dans le système de défense collectif des Etats-Unis.