Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Officiellement, il s’agit d’une mission de routine. Selon le porte-parole de l’armée de l’air chinoise, la patrouille aérienne effectuée jeudi était « une mesure défensive conforme aux pratiques internationales courantes ». Plusieurs chasseurs Sukhoi-30 et un gros avion radar, KongJing-2000 de la « police du ciel » ont ainsi surveillé des « cibles » dit encore Shen Jinke.
Le porte-parole ne précise pas combien de temps a duré l’opération dans cette « zone aérienne d’identification » instaurée unilatéralement par Pékin le week-end dernier en mer de Chine orientale. Les militaires chinois précisent toutefois que « l’armée de l’air est en état d’alerte avancée et prendra des mesures pour faire face aux menaces aériennes diverses, afin de garantir fermement la sécurité de l’espace aérien du pays ».
La Chine montre ses muscles suite au défi lancé par les deux bombardiers américains entrés dans la zone, sans évidement en demander l’autorisation aux Chinois en début de semaine.
Le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Yang Yujun, parle de son côté d’une réponse graduée en « fonction de la menace », et affirme qu’il est « incorrect » de supposer que la Chine abattrait les appareils qui entreraient dans la zone controversée sans s’identifier.
Depuis mardi, des avions militaires et civils japonais mais aussi sud-coréens sont entrées dans la nouvelle zone sans en informer les autorités chinoises.
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