Iles Senkaku-Diaoyu: escalade diplomatique entre Tokyo et Pékin

Le Japon met en garde la Chine contre le risque « d'évènements imprévisibles » après l'établissement d'une zone de défense aérienne chinoise dont le tracé inclut l'archipel des îles Senkaku (Diaoyu, en chinois) administrées par le Japon et revendiquées par la Chine. Ce week-end, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait déjà dénoncé cette décision « unilatérale » de la Chine. L'ambassadeur de Chine à Tokyo a été convoqué par les autorités nippones. Et Pékin en a fait autant avec l'ambassadeur du Japon en poste en Chine.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Au-delà du Japon, qui va créer une force spéciale pour assurer la défense des îles Senkaku qu’il administre depuis un siècle et demi, la Chine cherche avec l’établissement de sa zone de défense aérienne à tester la volonté des Etats-Unis à défendre leur allié japonais, dans l’éventualité d’un conflit armé entre le Japon et la Chine autour des îles contestées, situées au sud d’Okinawa.

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a déjà affirmé que les îles Senkaku sont incluses dans le Traité de sécurité nippo-américain. En clair, Washington défendra le Japon.

« Zone grise »

La nouvelle zone de défense aérienne chinoise est entrée en vigueur samedi 23 novembre. Les avions de ligne doivent fournir à la Chine leur plan de vol précis, afficher clairement leur nationalité et maintenir des communications radio permanentes.

La Chine multiplie les incursions avec, désormais, des bâtiments de guerre dans les eaux autour des îles Senkaku. En octobre, le ministre japonais à la Défense, Itsunori Onodera, avait qualifié ces incursions chinoises de « zone grise entre temps de paix et situation d’urgence » .

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