Shakil Afridi aurait aidé la CIA à localiser Ben Laden en identifiant son ADN, en organisant une fausse campagne de vaccination. C'est juste après l'opération américaine en mai 2011 que ses ennuis ont commencé avec la justice pakistanaise, mais pour d'autres affaires. Il a d'abord été poursuivi en 2012 pour trahison et appartenance à un groupe armé, Lashkar e Islam, et condamné à 33 ans de prison par un tribunal tribal.
Mais les Américains avaient perçu cette condamnation comme une vengeance et avaient menacé le Pakistan de suspendre leur aide financière. Finalement, sa condamnation avait été annulée pour vice de procédure, un deuxième procès a été ordonné.
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Cette fois, les autorités tribales au nord-ouest du Pakistan l'ont inculpé pour meurtre et fraude. Une femme a accusé Shakil Afridi d'avoir causé la mort de son fils en 2007, après l'avoir opéré trois fois de l'appendicite alors qu'il n'était pas chirurgien.
Selon l'avocat de Shakil Afridi, il est très étrange que les autorités aient enregistré maintenant une affaire qui, selon l'accusation, remonte à 2007.
Les Talibans et le groupe armé Lashkar e Islam ont menacé de tuer Shakil Afridi, l'audience fixée au 20 décembre aura donc lieu à l'intérieur de la prison centrale de Peshawar pour des raisons de sécurité.